Une standing ovation. C'est ce qui attendait Thérèse Salmon, 89 ans, à son arrivée à la province Sud, jeudi 9 novembre. Un geste de remerciement et de profonde reconnaissance pour son don d'un million de dollars australien, près de 72 millions de francs. Cet argent, c’est le résultat du travail de son mari, Gabriel Salmon, insiste-t-elle, deux jours après, chez elle, où elle nous a reçus avec beaucoup d'humilité et de simplicité.
Il m’a laissé de quoi bien finir ma vie donc pourquoi ne pas donner maintenant. Maintenant, on en a besoin.
Thérèse Salmon
Ouvrier, entrepreneur, éleveur... Gabriel Salmon était un touche-à-tout, précurseur dans de nombreux domaines. "C’est le travail de toute une vie qu’il a laissé. Il m’a laissé de quoi bien finir ma vie donc pourquoi ne pas donner maintenant.” Les collectivités rencontrent de plus en plus de difficultés financières pour poursuivre leurs actions de service public, alors c’était le moment, estime-t-elle. "Qu’ils le prennent. Moi, ma vie est finie”, estime-t-elle. Disons plutôt que cette somme ne lui fera pas défaut. Mieux : elle lui permettra de concrétiser une volonté de son mari.
Aider les jeunes, une volonté de son mari
Thérèse et Gabriel se sont mariés en 1954 mais n'ont pas eu d'enfants. Leur souhait : venir en aide aux jeunes qui rencontrent des difficultés familiales. “Depuis toujours on en parlait.” Gabriel, peut-être en miroir à une enfance difficile, voulait que “ces petits puissent être instruits, qu’ils réussissent leur vie comme les autres”.
Thérèse a donc décidé de participer financièrement à la création d’une maison de l’enfance à Bourail. Elle espère être là à l’inauguration. Et la voir en fonctionnement.