À l’issue de quatre heures de séance, beaucoup de questions restent sans réponse. Réunis en huis-clos ce mardi, les sénateurs coutumiers ont évoqué la destitution d’Hugues Vhemavhe. Le président du sénat coutumier ne s’était pas encore exprimé publiquement depuis son interpellation. Il a choisi de présenter ses excuses devant l’assemblée. "Je reconnais les faits qui se sont passés la semaine dernière. Je me suis fait contrôler et juger au tribunal, confie Hugues Vhemavhe. Si ça a blessé la population que je représente, je demande pardon. Pardon à toutes les personnes qui sont à la tribu que je représente."
Au-delà des excuses, les sénateurs ont tous donné leur avis sur la situation. Mais il faudra, semble-t-il, plus de temps pour aboutir à une décision. "On a gardé le silence. C’est un silence qui a été pesant, jusqu’à aujourd’hui, fait savoir Yvon Kona, porte-parole du sénat coutumier. Nous avons la responsabilité d’en discuter mardi prochain. On aura peut-être beaucoup plus de vues sur la suite à donner".
"Je n'ai pas pris de décision"
Une volonté de temporiser liée entre autres à un flou juridique. (Article 11 paragraphe 3). Le règlement intérieur n’évoque pas clairement la destitution. Il évoque la démission ou le décès. Toujours d’après le règlement, c’est le président qui convoque l’assemblée plénière, ce qui n’a pas été fait pour la séance de ce mardi. D’après toute vraisemblance, Hugues Vhemavhe devra donc donner son accord au préalable. (article 17 paragraphe 1). "Sur cette question, je n’ai pas pris de décision. Je compte m’entretenir avec certains collègues pour prendre cette décision", indique ce dernier.
Si elle devait avoir lieu la semaine prochaine, la destitution d’Hugues Vhemavhe constituerait une première dans l’histoire du sénat coutumier.