"Les médecins libéraux calédoniens sont confrontés depuis quelques mois à une très inquiétante escalade de la violence à leur égard", déplore leur syndicat dans un communiqué diffusé vendredi 23 septembre. "Après l’incendie d’un cabinet à Koumac, après l’agression violente à coups de poings d’un médecin généraliste à Kaméré, un médecin libéral exerçant à Ducos a été victime cette semaine d’une agression à son cabinet", annonce-t-il en effet. Information qui nous a été confirmée.
"Lorsqu’un cabinet médical brûle, c’est la santé des patients qui part en fumée. Lorsqu’un médecin est agressé, c’est chacun de ses patients qui reçoit un coup", écrit le SML, en apportant "son sincère soutien et sa sympathie" au confrère concerné. Dans ce contexte, il "s’interroge avec gravité sur l’avenir" du secteur.
De quoi aggraver une problématique déjà compliquée
"Ces violences inacceptables alourdissent la problématique plus générale du défaut d’attractivité de la médecine libérale en Nouvelle-Calédonie", pose le syndicat. "De nombreux cabinets médicaux ont fermé ces dernières années sans successeur. Une trentaine de conventionnements de médecins généralistes et spécialistes restent vacants. Il devient de plus en plus difficile d’accéder à certains spécialistes"...
La menace qui plane sur l’avenir de la médecine libérale fait ainsi peser le risque d’un véritable désastre sanitaire, qui pourrait à très court terme affecter la santé de tous les Calédoniens, et notamment des plus précaires.
Syndicat des médecins libéraux