Les réactions dans l'hémicycle après la réélection de Roch Wamytan à la présidence du Congrès

Au micro de NC la 1ère, Pierre-Chanel Tutugoro, Jean-Pierre Djaïwé, Vaimu'a Muliava, Gil Brial, Philippe Michel et Alcide Ponga.
Ce mardi matin, Roch Wamytan retrouve sans surprise le siège de président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Les membres de l'institution n'ont pas tardé à réagir.

Roch Wamytan, le président sortant, a été réélu à la tête du Congrès. ll est passé dès le premier tour face au candidat Gil Brial qui était soutenu par les loyalistes. Roch Wamytan entame ainsi son quatrième mandat successif au perchoir. Juste après la réélection du candidat indépendantiste, les membres du Congrès ont fait connaître leur sentiment à chaud. 

Jean-Pierre Djaïwé, Uni : "sortir la Calédonie de sa trop grande dépendance"

"Nous avons décidé de porter, une nouvelle fois, Roch Wamytan à la présidence du Congrès. Ce qu’il faut lire à mes yeux de cette majorité, c’est l’union d’un certain nombre de formations politiques du Congrès indépendantistes et de l’Éveil océanien, de mettre la Calédonie dans une trajectoire qui lui permette de sortir progressivement de sa trop grande dépendance de l’extérieur."

Alcide Ponga, groupe Avenir en confiance : "soutenir Gil Brial"

"Il était logique pour nous d’accompagner nos collègues non-indépendantistes, majoritaires au Congrès, qui ont fait le choix de mettre sur la table la candidature de Gil Brial."

Vaimu’a Muliava, Éveil océanien : "un moment important"

"J’ai quand même envie d’avoir un petit mot pour le candidat Gil Brial, lui adresser nos respects car il représente quand même une bonne partie des électeurs de notre pays et de la diaspora de notre communauté. C’est un moment important qu’il faut aborder avec beaucoup d’humilité et de modestie car les problèmes d’hier structurels de notre pays demeurent. Les grands chantiers s’annoncent encore demain. Il y a un calendrier institutionnel à venir. Tout ça nous amène à être modeste."

 

Gil Brial, candidat loyaliste à la présidence : "l'unité loyaliste"

"Ce qui était important pour nous aujourd'hui, c'était afficher quelque chose que les Calédoniens attendent : l'unité loyaliste. Ce n'est pas un détail pour nous. Nous avons un Congrès qui ne représente pas la réalité des Calédoniens. C'est l'héritage de l'Accord de Nouméa et c'est pour nous un des éléments qu'il faudra changer."

Gil Brial, candidat loyaliste, après l'élection de Roch Wamytan à la présidence du Congrès

Pierre Chanel Tutugoro, groupe UC-FLNKS et Nationalistes et l'Éveil océanien : "plus de confiance"

"Cet accord va permettre de rassurer tout le monde et de donner plus de confiance à tous ceux et toutes celles qui ont dans leur programme des projets de textes à déposer, à travailler. Cette stabilité institutionnelle, qui a été rendue possible avec cette accord et confirmée par ce vote, va apporter un peu plus de sérénité surtout au niveau du gouvernement. Pour qu’il puisse travailler en confiance pour les deux années à venir. Pour faire les réformes de fond dont le pays a besoin, redresser la situation du pays et engager des politiques publiques les meilleures pour le bien-être de nos populations." 

Philippe Michel, groupe Calédonie ensemble : "le peu de collégialité"

« Dans un contexte d’incertitudes politique et institutionnelle et de difficultés au quotidien pour tous les Calédoniens, ce qui est inquiétant aujourd’hui, c’est le peu de collégialité dans les institutions, le peu de dialogue entre les uns et les autres et le peu de collaborations entre les différents blocs politiques. Nous, non-indépendantistes qui nous sommes regroupés autour d’une candidature unique celle de Gil Brial, on va continuer de porter ce pour quoi on a été élus par les Calédoniens, c’est-à-dire une solution d’avenir institutionnelle viable et qui donne sa place à chacune des ethnies de ce pays et des politiques publiques qui permettent le redressement des comptes, le maintien de l’emploi et le développement économique. »

Les membres loyalistes s’étaient rassemblés derrière la candidature de Gil Brial. Malgré la frustration de la défaite, ils se disent plus déterminés que jamais. 

Ecoutez le reportage de Valentin Deleforterie : 

Le reportage de Valentin Deleforterie

Le Parti travailliste "ne se reconnaît pas dans l'accord" signé

Si l'élue Parti travailliste du Congrès a voté pour le candidat indépendantiste à la présidence du Congrès, le mouvement a prévenu juste avant le scrutin : il "ne se reconnaît absolument pas dans les termes de l'accord signé entre l'UC-FLNKS et Nationalistes, l'Uni et 'Eveil océaniens". Sur la forme, il regrette de ne pas avoir été associé. Sur le fond, il estime que l'accord "s'apparente à un gros marchandage".