Sur le parking de la Moselle, 400 à 500 personnes. Une mobilisation devant le gouvernement sans organisation politique ou syndicale, tel était le pari de l'Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie. Plus que des slogans, un mot d’ordre : Stop à la vie chère. Une inflation qui suscite la colère et l’exaspération au sein de la population. Sans surprise, le gouvernement n a pas reçu les manifestants, qui ont cependant pu déposer leur cahier de doléances.
Ils demandent, entre autres, des mesures immédiates pour réduire le coût de la vie en Calédonie :
- baisser le prix du carburant à 134 F le litre d'essence et 115 F le litre de gazole (c'est la moyenne des tarifs les trois dernières années),
- diminuer le prix du gaz à 2 900 F la recharge de bouteille T13 (là encore la moyenne sur trois ans),
- annuler l'arrêté sur l'augmentation du prix de l'électricité.
- Mais aussi remettre en place une commission vie chère au Congrès et avoir un membre du gouvernement en charge de la vie chère,
- ouvrir le marché internet "et les commandes à l'extérieur",
- prendre un arrêté "fixant le prix de l'acconage avec une baisse de 50% du prix actuel",
- ou encore mettre une place "la réforme structurelle proposée par l'Autorité de la concurrence".
Rendez-vous à nouveau pris
L'association exprime par ailleurs son opposition "à une augmentation de la contribution foncière" (dont elle demande "l'abolition"), "à la hausse des taux de TGC sur la consommation de base" et "à la majoration importante annoncée sur le taux des services". Contre, également, l'augmentation de l'impôt sur le revenu et de la Contribution calédonienne de solidarité, proposant "plutôt un impôt sur la fortune".
Le collectif se dit en revanche favorable à la hausse de la taxe sur le tabac, à la création d'une taxe sur le sucre, ainsi qu'à la mise en place d'une taxe sur l'extraction minière et l'exportation de nickel. Il dénonce, surtout, une inaction des dirigeants. Et a promis de revenir même endroit, même heure, mercredi prochain.
Un reportage de Laurence Pourtau et Claude Lindor :
Mouvement contre la vie chère aussi marqué à Bourail, où des barrages filtrants ont été mis en place en début de journée par des manifestants.