Nouméa : l'agresseur sexuel en série condamné à trois ans de prison ferme

La passerelle entre Ouémo et le parc urbain de Sainte-Marie, image d'illustration.

Un homme de dix-neuf ans comparaissait ce mardi pour avoir agressé sexuellement neuf femmes ou jeunes filles à Nouméa. Son mode opératoire : passer à vélo et toucher ses victimes aux fesses ou à la poitrine. Confronté à plusieurs d'entre elles, il écope de cinq ans de prison dont trois ans ferme. 

Il passait à vélo, touchait les fesses ou les seins de sa cible, et filait. Mardi 27 avril, un homme de dix-neuf ans a eu à répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Nouméa. Six de ses neuf victimes étaient représentées, parmi lesquelles une préadolescente de douze ans.

Interpellé jeudi dernier et jugé en comparution immédiate, le jeune adulte était poursuivi pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte ou surprise. Des faits commis entre le 10 septembre 2020 et le 22 avril 2021, à Nouméa, dans le quartier de Ouémo et du parc urbain de Sainte-Marie, notamment sur la passerelle. Ils ont été dénoncés par neuf jeunes filles ou femmes, dont trois sont mineures.

"Montée d'adrénaline"

Leur agresseur a reconnu les faits. Pendant les dépositions, il a expliqué qu’il aimait "sentir l’adrénaline monter" lorsqu’il effrayait ses victimes. Victimes dont l'émotion était forte, au tribunal. Elles sont revenues sur ce qu’elles avaient subi en évoquant le regard malsain asséné par le prévenu après l’agression. 

Chacune a souhaité lui adresser un message afin de souligner "la non banalité de ces gestes". La maman d’une jeune fille âgée de douze ans au moment des faits a évoqué le choc de son enfant. "Le sourire qu’elle ne comprend toujours pas et le regard, fou, qu’il lui a adressée".

Interdiction de paraître

A la barre, le jeune homme n’a pas expliqué ses gestes et a fait preuve d'agressivité. Il assure en revanche être responsable de ses actes. L’agresseur sexuel en série a été condamné à trois ans de prison ferme, et deux autres avec sursis probatoire. Un verdict complété par une obligation de soins, l’interdiction de paraître à Ouémo et à Magenta, l’impossibilité d’exercer une profession en lien avec des mineurs pendant dix ans et une inscription au fichier des auteurs d’infraction sexuelle. 

Compte-rendu par Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :