La future centrale électrique de Doniambo fonctionnera-t-elle au gaz, ou dans une version hybride incluant du photovoltaïque ? La réponse devrait arriver de Nouvelle-Calédonie Energie en fin d'année.
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Le projet de centrale à gaz de Doniambo passe une étape : il entame la phase de l’APS, l’avant-projet sommaire. C’est-à-dire que le stade de l’esquisse est terminé, en tout cas pour ce scénario-là. Les choix qui ont été retenus vont être creusés par Nouvelle-Calédonie Energie, dans le but de soumettre une solution fin 2019 au comité de direction.
Les explications d'Olivier Jonemann et Nicolas Fasquel :
A échéance 2023
L’actuelle centrale au fuel pourrait être fermée fin 2023. C’est la date retenue, à ce stade de la réflexion, pour le raccordement au réseau de cette fameuse centrale à gaz. Celle-ci devrait produire 1664 gigawatt-heures par an. Soit cinq fois plus qu’une autre solution encore étudiée, celle d’une centrale photovoltaïque de 200 hectares qui serait couplée à la première.Option hybride
«Il faut encore creuser tous les coûts que pourrait apporter cette phase hybride et vérifier si économiquement, elle est intéressante», précise Chris Fouqueray, pilote du projet. «On aura cette information en fin d’année.»A partir de gaz naturel liquéfié
La future centrale devrait être construite sur l’ancien terrain de foot de la SLN, à côté d’un remblais de scories. Le principal combustible serait obtenu à partir du gaz naturel liquéfié, pour lequel soixante fournisseurs potentiels ont été approchés.Besoin d'une unité flottante
Son stockage et sa regazéification nécessitent l’installation d’une unité flottante. Elle serait posée sur le fond, soit à proximité de la SLN, soit vers l’îlot Freycinet à la pointe de Ducos. Puis le gaz serait acheminé vers la centrale par un pipeline.Prix et impact
A priori, le prix du kilowattheure de cette centrale devrait être inférieur à celui produit par la centrale au fuel. Et le pilote du projet insiste sur le bénéfice environnemental du gaz : «On va émettre beaucoup moins de poussières, beaucoup moins de soufre. Ça va améliorer la santé des riverains et tout ce qui va autour, se projette Chris Fouqueray. On sera trois à quatre fois plus bas que l’empreinte carbone pour chaque mégawatt produit de la centrale B. Et par rapport à une centrale charbon, on sera de l’ordre de cinq fois moins.»Les explications d'Olivier Jonemann et Nicolas Fasquel :