Transport : le GIE Karuïa manifeste son inquiétude

Les manifestants du GIE Karuïa se sont adressés aux usagers du réseau Tanéo.
La suite du conflit entre Karuïa et le Syndicat mixte des transports urbains. Le groupement d’intérêt économique s’est posté, ce mercredi matin, dans les gares routières du réseau Tanéo. Salariés et entrepreneurs du GIE ont tracté pour sensibiliser les usagers à leur situation financière.

Mouvement de grogne au petit jour. Les usagers qui prenaient un bus Tanéo ce mercredi matin, à la Moselle, ont été accueillis par des banderoles et des tracts.

Sur les banderoles, des messages tels que "entreprises en péril" et "mauvaise gestion du SMTU". Quant aux tracts, distribués par des employés et des entrepreneurs du GIE Karuïa, ils évoquent "l’asphyxie du transport public dans le Grand Nouméa" ou encore "un budget sous-estimé et des factures impayées".

Le GIE Karuïa s'est adressé aux usagers, aux gares routières.

 

Encaissement puis reversement

Les passagers paient le car, mais ces recettes ne reviennent pas au groupement d’intérêt économique. Elles sont encaissées par le SMTU. Celui-ci rémunère ensuite le GIE selon le résultat. Mais selon Karuïa, avec la mise en place du nouveau réseau Tanéo depuis octobre 2019, les rentrées d’argent ne correspondent pas aux attentes. D’où des retards de paiement du syndicat. Il est question de 346 millions en moins dans les caisses, et trois mois d'impayés.

Si ils ne peuvent plus nous payer, à un moment, on ne pourra plus payer le gasoil des bus. Ils ne sortiront plus. Et il n'y aura plus aucune rentrée [d'argent]. 

Un salarié de Karuïa

 

Délégation de service public

Le GIE Karuïa exploite les cars à Nouméa pour le compte du Syndicat mixte des transports urbains, c’est ce qu’on appelle la délégation de service public. Il représente 80 entrepreneurs, 130 chauffeurs et 45 salariés. Et à bord des bus, les voyageurs ne restent pas insensibles à leurs appels.

Le reportage matinal de Medriko Peteisi :

Manifestation du GIE Karuïa

 

Dialogue rompu

Depuis le début de ce mouvement, pas de dialogue entre le groupement et le syndicat mixte. Celui-ci a seulement envoyé un courrier mardi soir pour empêcher le débrayage annoncé, sous peine de rupture de contrat.

Banderole installée à la Moselle par le GIE Karuïa, le 4 août 2021