Troisième jour sans plongeon dans la baie des Citrons

La plage de la baie des Citrons, le mercredi 12 décembre.
La série noire des pollutions continue, à la baie des Citrons. Ce mercredi, à deux jours des grandes vacances en Nouvelle-Calédonie, la baignade est restée interdite pour cause de présence trop importante de bactéries dans l’eau. Un problème qui perdure depuis plusieurs années.
Pour la huitième fois en trois ans, la baignade est interdite à la baie des Citrons par décision municipale. Depuis lundi, cette portion du littoral nouméen présente en effet une pollution bactériologique. Le dernier résultat d'analyses connu, après un prélèvement effectué mardi à 7h52, fait encore état d'une présence trop importance d'Escherichia coli: un taux de 3255, bien moins élevé que la veille mais toujours supérieur à la limite réglementaire.

Analyses des eaux de baignade à Nouméa le 12 décembre 2018

 

«Communication» entre réseaux

«Il semblerait qu’une communication entre le réseau d’eaux usées de la résidence et le réseau d’eaux pluviales soit avéré», répétait ce matin le secrétaire général adjoint de la mairie en charge du pôle aménagement. Philippe Jusiak faisait allusion au réseau d’assainissement privé d’un complexe commercial situé sur le front de mer, à hauteur du point de prélèvement concerné.
 
La partie privée du réseau d'assainissement est mise en cause.
 

«Tout est mis en œuvre»

Du côté du syndicat de copropriété concerné, on relativise. «Dire que la responsabilité repose sur les exploitants, c’est faux», réagit Xavier Magry, directeur du syndic de Nouméa Immobilier. «Parce que tout est mis en œuvre pour qu’il y ait un entretien curatif, préventif surtout, avec un entretien régulier des bacs à graisse, une vérification des réseaux.»
 

Voisinage

Et de contre-attaquer: «On est en aval du réseau donc les premiers montrés du doigt, c’est le complexe de la Baie-des-Citrons.» Mais le représentant du syndic interroge la responsabilité des bâtiments voisins. Volonté de faire toute la lumière, ou volonté de partager la facture, les instructions judiciaires et les expertises ne semblent pas prêtes de se terminer. 
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut. 
©nouvellecaledonie