Ultime comité directeur de l'UC avant le 4 novembre

Avant le discours d'ouverture et les travaux, la coutume d'accueil à Nouville.
Réunie ce samedi à Nouville, l’Union calédonienne a fait le point sur la campagne référendaire et l’organisation du jour J. A 28 jours du scrutin tant attendu, l'UC durcit le ton, avec l'espoir de convaincre les indécis, les abstentionnistes et les partisans du «non».
Le président de l’UC n’a pas mâché ses mots, en ouverture du comité directeur organisé ce samedi, à Nouville. Face à des sondages qui donnent tous le «non» à l’indépendance largement gagnant, le discours de Daniel Goa s'est fait plus radical. 
Ecoutez le reportage radio de Coralie Cochin.
 

«Axe du mal»

Même s’il appelle à «cimenter le peuple calédonien», le dirigeant de l’UC place les anti-indépendantistes du côté de l’«axe du mal». Il évoque «ce pays kanak, qui de toute façon, obtiendra inéluctablement son indépendance». Signale qu'«au bout de trois fois, nous ne chercherons plus à nous ouvrir, nous irons peut-être négocier notre souveraineté pleine et entière directement avec le colonisateur». S'inquiète du «diktat des multinationales», évoque «la politique de pillage», craint de voir resurgir le régime de l'indigénat... 
Un discours à feuilleter ci-dessous (attention, seul le prononcé fait foi).

Daniel Goa au comité direct... by on Scribd


Le reportage télé de Caroline Antic-Martin et Michel Bouilliez.
©nouvellecaledonie
 

«Kanexit»

Daniel Goa fait au passage un clin d’œil au Brexit du Royaume-Uni, pour évoquer la transition vers l’indépendance en cas de victoire du «oui»: il parle de «Kanexit». A quatre semaines du référendum, la consigne est en tout cas limpide, il faut «diaboliser le non», a-t-il expliqué à Coralie Cochin.
 

A l'horizon, les provinciales

Le référendum en lui-même n’était pas l’unique point à l’ordre du jour. Cette journée à Nouville visait à préparer également le comité directeur extraordinaire du 10 novembre, en vue du congrès de l’Union calédonienne prévu à la fin du même mois. En ligne de mire, les élections provinciales de mai 2019.