Départ de feu, supposé volontaire, à la Vallée-du-Tir. L’alerte est donnée peu après 20 heures, ce soir-là, à Nouméa. Dans le véhicule, un major de la police nationale. Avec son équipe, il doit intervenir au plus vite. Le risque : que le feu se propage aux habitations voisines.
Camion lanceur d'eau des CRS
L'arrivée sur place ne prend que quelques minutes. Le camion lanceur d’eau des CRS est tout de suite prévenu. Des renforts spécialement formés. Entre les compagnies de sécurité, les gendarmes et les policiers, près de 150 forces de l’ordre sont mobilisées pour couvrir la zone, ce soir-là. Plus de peur que de mal cette fois, le feu est rapidement éteint. Mais le major doit déjà repartir, direction Les Villages de Magenta.
"La nuit, je ne dors pas"
Là, deux espaces dédiés à la collecte des ordures ménagères sont en feu, tout près des voitures. Les sacs poubelle pleins ont été enflammés, "il y a surement des bombes de peinture ou des déodorants et autres qui explosent avec le feu". Détonations et fumées toxiques rythment le quotidien du voisinage. "La nuit, je ne dors pas", témoigne un habitant.
Un couvre-feu qui facilite
21h30, la patrouille file aux tours de Magenta. Les poubelles de nouveau détruites, des déchets s’entassent au sol. Ils sont arrosés par mesure de précaution. Trente minutes plus tard, le couvre-feu est activé. Une mesure qui facilite les missions des forces de l’ordre. "Ça limite la circulation des gens, qu'ils se regroupent à certains endroits, ou qu'ils se déplacent trop pour aller faire des exactions à d'autres endroits. Ça nous permet aussi d'agir en toute sécurité dans les secteurs", explique le major.
En collaboration
Il travaille en collaboration avec la mairie. Et demandera, dès le lendemain, aux services municipaux de retirer les déchets. Mais la nuit n’est pas encore terminée. Son équipe tournera dans les rues de Nouméa jusqu’à 6 heures du matin.
Ci-dessus le reportage de Stéphanie Chenais et Marion Thellier