Groupe électrogène, chambre froide, toilettes, tour d'éclairage… Sur un rond-point de Ducos, à Nouméa, Nicolas Lucet joue les guides. Responsable logistique pour le syndicat des rouleurs et du BTP, il semble sur tous les fronts, ce samedi midi. Il a collecté les dons alimentaires de particuliers et d'entreprises. Mais aussi organisé la préparation d'environ 200 repas, pour les rouleurs et les travailleurs indépendants mobilisés. "On est installés pour le temps qu'il faudra."
Lire aussi : Après un "silence radio", le collectif Agissons solidaires durcit le mouvement
"Là pour une bonne cause"
Pas question de lâcher la pression. Opposés au projet de "taxe carburant" les manifestants se sont organisés pour maintenir une présence continue. Patrice Peyrolle, chauffeur de poids lourd, a rejoint le mouvement jeudi soir. Depuis, ce père de famille n'a pas regagné son domicile. Quitte à dormir dans la cabine du camion. "On est là pour une bonne cause, on se sacrifie un petit peu."
"On ne veut pas de cette taxe"
Pour Bruno Rabah, chauffeur de taxi, cette mobilisation représente un manque à gagner considérable. "On prend le risque, et on restera jusqu'au bout parce qu'on ne veut pas de cette taxe." Le syndicat des rouleurs et du BTP réclame le retrait total du texte sur la Tet, la taxe pour l'équilibre tarifaire. Une mobilisation qui, en filtrant les accès à deux dépôts de carburant, a déjà entraîné une pénurie de gasoil et d'essence à travers le pays.