L'incendie qui brûle depuis samedi a continué à menacer le Sud de Païta, ce lundi, notamment le secteur du Mont-Mou et en particulier vers la route des taxidermistes. Au moins 900 hectares ont brûlé et les pompiers restent mobilisés.
Françoise Tromeur, Judith Rostain et Cédric Michaut •
[MISE A JOUR DE 20H06]
«Le secteur avant-gauche demeure virulent et menace les habitations situées à la jonction de la route du Mont-Mou et de la route des taxidermistes.» Voilà ce que confirmait la sécurité civile aux alentours de 17 heures, lundi, à propos de cet incendie. Un feu qui a débuté à Dumbéa samedi en fin de matinée mais qui désormais menace essentiellement Païta. Et ce lundi soir, des maisons étaient toujours menacées.
C'est de ce côté que se trouvent les ruches de Gérard Donna. Mais ce Calédonien à la retraite a réussi à les sauver en déblayant rapidement son terrain à la pelleteuse. Il s’est ensuite employé à arroser une partie de son environnement pour limiter les risques. Et ça a marché.
«L'évolution est plutôt favorable», relativisait le chef de corps de Païta en fin de journée sur notre antenne radio, «dans le sens où l'action des sapeurs-pompiers, que ce soit les hommes au sol ou les moyens aériens, a permis de réduire les fronts de flammes sur les différents secteurs.»
Pompiers blessés ou incommodés
La circulation sur la RT1 a encore été perturbée, et plusieurs maisons ont été placées sous protection des pompiers. Mais moins que les derniers jours, remarque l'officier. On notera en revanche que quatre pompiers ont dû être soignés, notamment pour entorse ou malaises provoqués par l’inhalation de fumées.
Mardi matin, les soldats du feu devraient en tout cas repartir au front pour un quatrième jour de lutte. Le dispositif annoncé implique le centre de secours de Païta, ceux de Dumbéa, Nouméa et le Mont-Dore, mais aussi les collègues de l’aéroport international, les militaires de la base aérienne 186. Et un hélicoptère bombardier d’eau.
Enquête en cours
Rappelons que la mairie de Dumbéa compte porter plainte contre X. Et que les habitants de Païta qui se sentiraient menacés doivent composer le 18. Quant à l'origine de ce nouveau désastre, la gendarmerie ne se risque pas à l'identifier, faute d'éléments à ce stade de l'enquête. Celle-ci a été confiée à la section de recherches de la compagnie de Nouméa et aux brigades territoriales concernées, à savoir Dumbéa et Païta. A retrouver au JT.