Le règlement du conflit autour de l’usine du Sud, la jeunesse et la gestion de la crise Covid : tels sont les principaux éléments du bilan dressé par le président du Sénat coutumier. Avec l’approche du troisième référendum et la fin de l’Accord de Nouméa, les sénateurs coutumiers ont par ailleurs commencé à réfléchir à l’avenir de l’institution.
Vers des sénateurs élus ?
"Un des projets est que les futurs sénateurs soient des sénateurs élus", lance Justin Gaïa, à la tête du Sénat depuis un an. "Ça veut dire que demain, l’idée, c’est 57 sénateurs désignés selon un corps électoral adapté." Les échanges ont lieu dans le cadre du vingt-et-unième congrès du pays kanak, qui a lieu ces vendredi 27 et samedi 28 août à Païta, à la tribu de N’Dé. Face aux sénateurs et autres représentants des huit aires, le haut-commissaire ainsi que les présidents du Congrès et du gouvernement. Tous trois présents afin de réaffirmer l’importance des instances coutumières en Nouvelle-Calédonie.
Résoudre les conflits en tribu
Louis Mapou a exhorté les coutumiers à réfléchir à la résolution des conflits dans les tribus. "La création de cette procédure (…) est dans l’air du temps", estime-t-il. "D’un temps où la coutume se re-questionne sur sa capacité. En même temps, il y a des conflits sur lesquels [elle] a du mal, qui tirent leur origine [des] mécanismes propres de la coutume."
Le président du gouvernement qui a demandé aux coutumiers d’encourager les habitants des tribus à se faire vacciner anti Covid. La prochaine présidence du Sénat doit revenir à Yvon Kona, de l’aire Xârâcùù. La passation est prévue ce samedi après-midi.
Un reportage de Brigitte Whaap et Sheïma Riahi :