Depuis le 28 juin, environ 180 écoliers du Grand Nouméa ont souffert de troubles digestifs après le déjeuner. Ce vendredi, c'était le tour de 32 élèves de James-Paddon, à Païta où la mairie ferme ses cantines lundi et mardi. A Dumbéa, les parents d'élèves se sont mobilisés sur le même sujet.
Avec ce nouvel épisode, soit une douzaine, le nombre d'enfants du Grand Nouméa tombés malades après le déjeuner à la cantine se monte à environ 180! Anaëlle en fait partie. Elle est en CM2 à l'école James-Paddon de Païta. «J'ai mangé des boulettes et après, quand c'était la récréation, je n'arrêtais pas de vomir», raconte-t-elle. A sept reprises, sans parler des maux de ventre! Cette élève fait partie des 32 enfants qui ont été pris de troubles digestifs ce vendredi après-midi, après le déjeuner pris sur place.
Son témoignage recueilli par Clarisse Watue.
Conséquence: la municipalité a décidé de fermer les cantines de ses dix écoles publiques lundi et mardi, et il n'y aura finalement pas de repas servi aux demi-pensionnaires. Le premier adjoint au maire de Païta, Willy Gatuhau, explique cette décision.
Depuis, Païta semblait passer entre les alertes successives, jusqu'à ce vendredi midi. L'école James-Paddon se trouve près de la mairie, et non loin de la caserne dont les pompiers sont intervenus, de même que la gendarmerie. En accord avec le Samu, les parents des petits malades ont été contactés pour les récupérer. Seul un écolier a été emmené au dispensaire, par précaution au vu de sa santé fragile.
Rencontre avec les parents d'élèves
Mercredi soir, selon la mairie, municipalité et parents d'élèves se rencontraient en mairie pour échanger sur cette délicate question de la cantine, notamment la désinfection des installations de Newrest ce week-end et ses conséquences. Ville de Païta et APE devraient se retrouver le 2 octobre au soir.
Des solutions alternatives sont attendues des institutions dans ce contexte de crise, et de questions entêtantes qui restent pour l'instant sans réponse. De son côté, le maire de Dumbéa, au micro de Martine Nollet, se veut lucide quant à la gravité du problème, et cherche des pistes pérennes.
«On est en perte de confiance»
Face à lui, des Dumbéens excédés. Ecoutez les réactions des grands, mais aussi des petits, recueillies par Martine Nollet.
L'UGPE en était
L'Union des groupements de parents d'élèves se mobilise également dans ce dossier des cantines. L'UGPE s'est joint à la mobilisation de Dumbéa. Ecoutez la réaction de Jean-France Toutikian après les échanges en mairie.
Mais à ce moment-là, à Dumbéa, on ne savait pas encore qu'une nouvelle intoxication s'était produite, cette fois à Païta.