Route coupée à Païta : après neuf mois de galère, le dossier semble avancer

Suite à la dépression Lucas, la RT1 coupée à Katiramona, en février 2021.
Une éclaircie, dans le dossier du glissement de terrain au col de Katiramona ? Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la société propriétaire du terrain qui surmonte la route sont parvenus à s’entendre, après les conclusions de l’expertise menée pour déterminer les responsabilités.

Une page semble se tourner, dans le dossier de l’éboulement survenu à Katiramona, côté Païta. Un glissement de terrain lié à la dépression Lucas de février 2021, qui gâche depuis des mois le quotidien des riverains : la coupure de ce qu'on appelle "l'ancienne route" empêche quelque 300 familles d'accéder au village de Païta, leur commune. Elles doivent faire un détour par la route de Nakutakoin et la voie express.

Après expertise

Après l'engagement des lourds travaux nécessaires, et attendus, elles pourront retrouver un accès direct. Or l’expertise menée par le gouvernement sur le col a fait le lien entre la carrière de l’entreprise Menaouer et le glissement de terrain. 

La municipalité de Païta se dit soulagée de ne plus être inquiétée. "C’est une grande satisfaction, non pas pour le maire de Païta, mais surtout pour ces 300 familles qui depuis trop longtemps sont impactées par ce sinistre", réagit Willy Gatuhau.

Ça veut dire double peine : ces familles ont été depuis huit mois confinées, dans le sens où elles étaient privées de leur collectivité. 

Willy Gatuhau, maire de Païta

 

L'épineuse question du financement

Depuis février, la Ville se défend d'avoir une responsabilité dans ce dossier. Pour le maire, le financement des travaux est du ressort du gouvernement, compétent sur cette route territoriale, et vu la situation financière des communes, Païta n’a pas la capacité budgétaire disponible.

"L’épisode suivant était un accord qui m’était proposé par le seizième gouvernement, qui était une répartition à hauteur de 200 millions pour la commune", rappelle Willy Gatuhau. "Je ne suis responsable que des routes communales et si j’avais 200 millions à mettre sur les routes, ce serait sur les routes communales."