Pourquoi l’enseignement risque de pâtir des difficultés budgétaires en 2025 en province Sud

Les élèves de l'école Eloi-France à Nouméa.
La Province sud se dirige-t-elle vers une cure d’austérité inédite ? C’est ce qui ressort en tout cas du débat d’orientation budgétaire tenu ce jeudi, dans l’hémicycle de l’assemblée. Faute de soutien économique de la part de l’État, de nombreuses mesures ont été esquissées. Certaines d’entre elles, semblent d’ailleurs déjà actées. À l’image du non-remplacement systématique des instituteurs, dès l’année prochaine.

Dès l’année prochaine, les instituteurs ne seront plus remplacés de manière systématique en province Sud. C’est en tous cas ce qui ressort d’un courrier envoyé la semaine dernière par la présidente de la province, Sonia Backès aux enseignants et aux directeurs d’école de la collectivité.

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Plusieurs mesures d'austérité

Dans cette lettre, la présidente de la collectivité indique que le budget dédié au paiement du salaire des remplaçants sera réduit de moitié l’année prochaine. Les absences courtes ne seront plus compensées systématiquement, laisse entendre Sonia Backès.

Il faudra donc s’attendre à des classes surchargées par moments. Et les mesures d’austérité ne s’arrêteront pas là. La baisse des crédits devrait aussi impacter les sorties scolaires. Elles seront moins nombreuses, peut-on lire et les projets seront redimensionnés, adaptés à ce nouveau cadre budgétaire très serré.

Dernier enseignement de ce courrier : les fermetures de classe seront, elles aussi de mise. Cette fois-ci, les raisons sont autant économiques que démographiques. Puisque la province attend une baisse de ses effectifs scolaires, à hauteur de 2 000 élèves d’ici la prochaine rentrée 2025.