Province Sud : le budget primitif en baisse de 10 % en 2025

Sonia Backès, présidente de la province Sud.
Les élus de la province Sud ont approuvé, ce jeudi, le budget primitif 2025 d'un montant de 51 milliards de francs. Loin du cataclysme annoncé, cet exercice fait tout de même l’objet d’une cure d’austérité dans un contexte financièrement très incertain.

Le budget primitif 2025 de la province Sud a été adopté, ce 12 décembre, en assemblée de province. L’enveloppe a été arrêtée à 51 milliards de francs, soit 5,6 milliards de francs en moins par rapport au budget primitif de l’année 2024.

Cette baisse de 10 % annonce une cure d’austérité pour la province Sud. Mais le montant semble presque inespéré au regard de ce qu'esquissait la province Sud, lors du débat d'orientation budgétaire (Dob) en octobre.

Au cours de ce Dob, la présidente Sonia Backes évoquait la fermeture de tous les dispensaires, l’arrêt des bourses et de tout un panel de dispositifs sociaux. Ce ne sera finalement pas le cas, malgré une chute impressionnante des recettes fiscales. Selon les estimations, la Province sud devrait percevoir 11 milliards de francs en moins de la Nouvelle-Calédonie en 2025, soit 30 % de baisse par rapport à 2024.


Le prêt de l’Etat en guise d’amortisseur

Pour éviter ces importantes coupes budgétaires, malgré des recettes fiscales en chute libre, la province Sud mise sur la hausse du prêt garanti par l’Etat, annoncée il y a quelques semaines. L'emprunt devrait atteindre un milliard de francs au total.

Quelques incertitudes demeurent néanmoins. Si ce prêt ne se concrétise pas, le budget 2025 de la collectivité sera alors radicalement différent. Cette possibilité est bien réelle, depuis la chute du gouvernement de Michel Barnier, qui s’était engagé en faveur de ce prêt. Et rien ne dit que le prochain chef du gouvernement marche dans les pas de son prédécesseur.


Grosse baisse des investissements

En attendant d'y voir plus clair, la province Sud a d’ores et déjà réduit bon nombre de ses postes de dépense. Le budget d'investissement est diminué de plus d'un quart. Il faut donc s’attendre à moins de nouveaux projets et à moins de constructions.

La province prévoit de consacrer ses investissements à l'aménagement du réseau routier, la sécurisation et la reconstruction des collèges. Elle s'engage également à soutenir les communes.

Les dépenses de fonctionnement sont également en baisse. Les associations seront les premières à en subir les conséquences puisque le budget des interventions et des subventions devrait diminuer de 20% en 2025. La masse salariale, quant à elle, est rabotée de 3 %.