Mise en sommeil de la SLN à Thio : le gouvernement déplore "un coup dur" et la province Sud blâme "les récentes exactions"

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie réagit à l'annonce de la mise en sommeil des sites miniers de Thio.
Dans deux communiqués transmis ce mercredi 16 octobre, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la province Sud réagissent à "l'annonce de la fermeture des trois sites miniers de Thio par la Société Le Nickel (SLN)".

"Le gouvernement déplore profondément l’annonce de la fermeture des trois sites miniers de Thio par la Société Le Nickel (SLN), berceau historique de l'industrie minière en Nouvelle-Calédonie", écrit l'institution. Cette nouvelle qui concerne les sites de Dothio, du Plateau et du Camp des Sapins, est  "un coup dur pour la commune et l'ensemble de ses habitants". 

Les centaines d'emplois supprimés pointés du doigt 

Cette décision engendre de nombreux coûts : "350 emplois supprimés, dont 230 emplois directs et 120 indirects, ce sont des centaines de familles qui se trouvent durement impactées". "La sous-traitance" de ces activités "qui représentait près de 3,7 milliards de francs pour la commune, subira également les conséquences de cette décision". 

Pour la province Sud, qui réagit elle-aussi, la mise en sommeil des mines de Thio a été "contrainte par la série de violences et de dégradations commises depuis le 13 mai ainsi que les blocages à répétition".

"Solidarité envers les familles touchées"

La Nouvelle-Calédonie "salue l’importance historique et économique de la mine de Thio, qui a contribué à l’essor de l'industrie métallurgique calédonienne depuis 140 ans". En effet, "20 % du minerai traité à l’usine de Doniambo" provient des sites de la commune. Dothio, du Plateau et du Camp des Sapins, jouaient un "rôle central dans la filière nickel du territoire". 

Pour ces raisons, l'institution "demande à la SLN ainsi qu’à l’ensemble des parties prenantes, de travailler de manière concertée et responsable pour explorer toutes les possibilités de reprise des activités sur le site" afin de "préserver l’emploi local et d’assurer un avenir durable pour les familles de Thio et pour la filière nickel".

Le gouvernement et la province Sud expriment leur "solidarité" envers "les familles touchées" et "les habitants de la commune". La Maison Bleue qui conclut : "La reconstruction de la Nouvelle-Calédonie, espérée par tous, ne pourra se faire sans un retour au calme immédiat et sans l’arrêt des pressions et des attaques contre notre économie et ses acteurs".