MISE A JOUR à 17h20 : L'avocat général Christian Pasta a requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre du prévenu.
Pour le premier jour de procès, la salle était comble, mardi 5 juillet, à la cour d'assises de la Nouvelle-Calédonie, à Nouméa. Dans le box des accusés, un jeune homme est poursuivi pour avoir tué deux femmes : sa compagne et la mère de celle-ci. Les faits remontent à janvier 2021, au Mont-Dore. L’accusé de 19 ans au moment de faits a raconté sa version des faits, qui diverge de celle d’un témoin direct.
Où sont les experts ? Seul le médecin légiste était présent à l’audience, mardi. Ni psychiatre, ni psychologue, ni spécialiste de la balistique : leurs rapports ont été lus et entendus, suivi des témoins de moralité, avant l’audition de deux hommes présents sur les lieux au moment du drame. Deux hommes qui ont pris la fuite après la mort instantanée de la première victime.
Parole contre parole
Son compagnon, Geoffrey, dit avoir été visé par Terry, le prévenu, avec son fusil. "Il était déterminé à en finir avec tout le monde", raconte-t-il à la barre, parlant d’un "état de démence". Terry réfute cette version.
Geoffrey ne conteste pas les accès de colère de sa compagne. Mais le jour du drame, elle n’a pas insulté, alors que ce sont ses mots qui ont fait sortir Terry de ses gonds. C’est parole contre parole entre les deux hommes.
La mémoire du prévenu fait défaut
Autre questionnement : quand le fusil a-t-il été armé avant que la chevrotine ne touche la deuxième victime à bout portant ? Est-ce avant ou pendant qu’elle tentait de faire lâcher l’arme à Terry ? Là, ce dernier est le seul à pouvoir répondre à la question, mais la mémoire lui fait défaut.
Le verdict est attendu, mercredi soirée, dans cette affaire. Accusé de meurtre, et de meurtre par une personne ayant été conjoint ou concubin de la victime, Terry encourt la perpétuité. Si c'est finalement l'homicide involontaire qui est retenu, dans le deuxième cas, les faits sont passibles d’une peine de 3 ans de prison.
Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Julie Straboni :