Depuis le début de cette année, les habitants du quartier de la Nondoué à Dumbéa et des Pétroglyphes à Païta, ont dû faire face à deux incendies.Au total, près de 300 hectares sont partis en fumée.
Entre colère, incompréhension et grande tristesse, l'angoisse d'une reprise de feu grandit.
L’inquiétude permanente
Francky Lewis a perdu son sourire. Deux semaines de suite, les 9 et 17 février, l’humoriste a bien cru que sa maison située à Nondoué à Dumbéa allait être la proie des flammes. Elle a été sauvée grâce à l’intervention des pompiers que Francky Lewis qualifie "d’experts, d’anges, de professionnels" qui ont fait "un travail remarquable". Depuis, il est aux aguets : "Quand tu sors de chez toi, tu respires et il y a une odeur de feu, tu es déjà en panique. Si ça se trouve, c’est peut-être juste le voisin qui fait un barbecue, mais tu es déjà en panique. C’est ça le traumatisme".
Sentiment d’insécurité et stress post-traumatique
L’angoisse est effectivement de plus en plus présente dans les esprits.
Être victime d’un incendie, "ça peut être aussi fort qu’un meurtre" explique le psychologue Grégoire Thibouville. "On perd effectivement énormément de choses qui nous appartenaient, qui nous faisaient exister, qui nous mettaient dans un climat de sécurité. On est bien chez soi en général et du jour au lendemain, on vit l’insécurité".
Les troubles peuvent aller de la peur, l’anxiété, au stress post-traumatique souligne le psychologue, avec un ensemble de symptômes qui peuvent apparaître comme des troubles du sommeil ou autres.
Et de suggérer, si les risques incendies se multiplient, la mise en place d’un dispositif qui permettrait aux citoyens en détresse de pouvoir avoir un lieu d’écoute.