Réunie en congrès à Yaté, l'Union progressiste en Mélanésie mise sur le dialogue

Le 40e congrès de l'UPM se tient ces 11 et 12 novelbre à Yaté.
Le 40e congrès de l'UPM (Union progressiste en Mélanésie) s'est ouvert ce samedi 11 novembre à la tribu d'Unia, à Yaté. L'avenir institutionnel et le document martyr sont au cœur des ateliers de travail, qui se déroulent sur deux jours.

"À ce stade, il n’est pas possible de dire qu’on va aller vers un accord", lance Victor Tutugoro aux adhérents de l'Union progressiste en Mélanésie. Ils sont réunis à la tribu d'Unia, à Yaté, pour le 40e congrès du parti. Un congrès qui a été avancé pour tenir compte de la visite de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, prévue fin novembre.

Pendant deux jours, ces 11 et 12 novembre, ils vont notamment plancher sur le document martyr, sa troisième version, précise Victor Tutugoro. Le document de travail proposé par l’exécutif pour dessiner un nouvel avenir institutionnel à la Nouvelle-Calédonie doit être décortiqué et des propositions validées lors de ce congrès. Victor Tutugoro l'a rappelé dans son discours d'ouverture.

Définir une trajectoire unitaire

Il a insisté sur la nécessité de continuer à négocier pour arriver à un accord, avec a minima, des positions claires, notamment sur le transfert de compétences, sur le droit à l’autodétermination ou encore sur le corps électoral. Des points qui font débat chez les militants. 

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"Le droit à l’autodétermination dans deux ou trois générations, c’est comme si on faisait un bond de trente ans en arrière", estime par exemple Marie-Christine Mindia, membre de l'UPM, qui aimerait que le document martyr soit rendu "accessible à la population calédonienne pour qu’on sache de quoi l'on parle exactement". 

"Il faudra acter quel est le point de rupture"

Franck-Gérald Bonnard, lui, se pose des questions sur le dégel du corps électoral. “S’il doit être ouvert, sous quelles conditions ? C’est la base de tout, c’est la clé. Si c’est 10% du corps, ça va. Si c’est 40, 50%, c’est autre chose.”  

Avec un calendrier qui s’accélère, le président de l’UPM a souligné l’importance de ce 40e congrès. Il doit permettre de définir une trajectoire unitaire vers l’accession à la pleine souveraineté. Mais également "acter quel est le point de rupture. 

Le reportage de Lizzie Carboni et David Sigal :

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