Une délégation de politiques calédoniens de tous bords est venue à la rencontre des étudiants calédoniens de Paris à la Maison de la Nouvelle-Calédonie. Un moment d’échanges après les rendez-vous très politiques autour de l'avenir du pays.
Des membres de la délégation venue discuter à Paris de la tenue du 3ème référendum se sont rendus mercredi 2 juin à la Maison de la Nouvelle-Calédonie. Des représentants de l’Avenir en confiance, de Calédonie ensemble, de l’Eveil océanien, de l’Union calédonienne et de Générations NC, ont répondu à l’invitation d’étudiants calédoniens. Objectif : échanger sur les difficultés rencontrées par ces jeunes pendant leur séjour dans l’hexagone, mais aussi à leur retour en Calédonie.
Des étudiants qui s'interrogent
25 étudiants ont eu le droit de rencontrer la délégation dans les murs de la Maison de la Nouvelle-Calédonie. Echanger avec les élus "parce qu’on vient de passer un an et demi à vivre cette crise du Covid" explique Christiana Fiaavaui, présidente de l’association Centre pour le destin commun. "On a eu vraiment besoin de les rencontrer, de leur poser les questions, surtout à leur sortie des négociations avec le ministre des Outre-mer".
Gil Brial est l’un de ceux qui ont répondu présent à l’invitation des étudiants calédoniens.
"Ils sont à l’autre bout du monde, mais ils sont évidemment fortement impactés par les décisions qui sont prises en Nouvelle-Calédonie. Donc c’est pour faire un point avec eux sur ce qui s’est passé cette semaine, ce qui va se passer dans les semaines qui viennent, et c’est surtout pour répondre à leurs questions" explique le deuxième vice-président de la province Sud.
Un manque d’accompagnement selon les étudiants
Certains étudiants se plaignent d’un manque d’accompagnement une fois arrivés à Paris.
" Il y a des jeunes qui arrivent des tribus, il y a des jeunes qui arrivent des quartiers, il y a des jeunes qui n’ont pas forcément des repères au niveau administratif, au niveau de la vie sociale en général", explique ainsi cet étudiant qui vit depuis deux ans dans la capitale.
Quel retour au pays ?
Autre difficulté : le retour au pays comme l’explique Maya Akaro, présidente de l’association des étudiants et stagiaires kanak.
" Etant à 22 000 km, ils aimeraient avoir des réponses et avoir des assurances par rapport à leur avenir en tant qu’étudiants et pour le retour au pays. Souvent, on rentre diplômés, hyper-diplômés, et on se trouve bloqués parce qu’on est surdiplômés par rapport à ce qu’il faut".
Un cahier de doléances soumis aux élus dans l’espoir d’une aide supplémentaire, tout particulièrement en cette période de crise sanitaire.
Ecoutez les réactions de Christiana Fiaavaui et Maya Akaro recueillies par Outremer la 1ère