Le nickel : un poids lourd de l’emploi en Nouvelle-Calédonie

L’Isee a dévoilé, vendredi, son étude sur les emplois dans le secteur du nickel en 2019. Il confirme qu’il s’agit du premier employeur du privé en Calédonie, et celui qui paye le mieux. 

L'Institut de la statistique et des études économiques (Isee) a présenté, vendredi 16 avril, la première partie de son enquête consacrée aux emplois directs et indirects dans le nickel. C'est la deuxième étude approfondie sur ce secteur économique après celle de 2012. L'Isee a pu consulter tous les documents des industriels miniers pour analyser le secteur et recouper les données avec celles du recensement de la population.

Résultat : l'institut de la statistique et des études économiques confirme que le nickel est bien le secteur économique du privé le plus important du pays. Que faut-il retenir de ces chiffres ?

  • Un salarié du privé sur quatre concerné

Le nickel est l’employeur le plus important du secteur privé en Nouvelle-Calédonie. "On n’a pas une perception de l’ampleur du phénomène. On connaît tous quelqu’un qui travaille dans le nickel autour de nous, mais cette fois-ci, effectivement, cette étude nous permet de voir qu’un salarié du privé sur quatre, ce sont finalement toutes les familles qui sont concernées ou presque par le nickel dans la société", constate Olivier Fagnot, le directeur de l’Isee NC. 

Au total, près de 16 000 salariés dépendent du nickel sur les 60 000 à 65 000 salariés du privé, contre 30 000 à 35 000 dans le public. 

L'usine de Doniambo, à Nouméa

 

  • Des emplois directs et indirects

Environ 6 000 d’entre eux travaillent directement dans la métallurgie et l’extraction du minerai. Et presque autant chez les sous-traitants : près de 6 000 personnes. Des travailleurs qui consomment et qui, du coup, entraînent la création de près de 4 000 emplois supplémentaires. 

Emplois directs et indirects dans le secteur du nickel

 

  • Les salaires moyens les plus élevés

Financièrement, le nickel pèse lourd dans l’économie du pays. Les usines et les mineurs dépensent localement 118 milliards de francs CFP chaque année. Et comme employeur, c’est le nickel qui paie le mieux. Le salaire mensuel net moyen est de 400 000 francs CFP. C’est 30% de plus que l’ensemble du secteur privé où il est, en moyenne, de 300 000 francs.

  • Un moyen de trouver un emploi dans sa commune

Qui sont les salariés du nickel ? 60% sont des ouvriers, 24% des techniciens, géologues et 10% des cadres et ingénieurs. Mais surtout, l’étude confirme que le nickel permet à de nombreux Calédoniens de trouver un emploi dans sa commune. A Kaala-Gomen, Kouaoua, Canala et Yaté, le nickel représente entre 30 et 40% des emplois. 

Le point avec Thierry Rigoureau et Nicolas Fasquel 

Découvrez ci-dessous la synthèse de l'enquête de l'ISEE :