Cette invitation du gouvernement va-t-elle permettre de renouer le dialogue ? C’est en tout cas l’espoir nourri à Paris. Tous les élus et représentants calédoniens ont été invités par la Première ministre Elisabeth Borne via un courrier, le 10 octobre dernier, à une convention des partenaires le 28 octobre à Matignon.
Dans la foulée de cette invitation, le bureau politique du FLNKS, réuni à Poindimié, a décidé qu’aucune délégation du Front n’ira à Paris. Si la position officielle du Palika s'est faite attendre, ainsi que celle du président de la province Nord Paul Néaoutyine, refus là aussi. Jacques Lalié, président de la province des Îles, élu Union calédonienne, sera bien présent au rendez-vous afin, d’après lui, de trouver des financements pour sa collectivité.
Fils du dialogues distendus
Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes, aujourd’hui secrétaire d’Etat à la citoyenneté, y assistera en tant que présidente de la province Sud. Une double casquette qui constitue un des éléments de crispation avec les indépendantistes.
Force est de constater que les fils du dialogues sont, aujourd’hui, sinon rompus, au moins distendus entre les trois parties prenantes aux accords de Matignon puis de Nouméa : l’Etat, les indépendantistes et les loyalistes…
Et la société civile ?
Pour ce qui est de la société civile, l’AFM, l’association française des maires de Nouvelle-Calédonie, y sera représentée par Sonia Lagarde et Patrick Robelin. L’autre association des maires, à tendance indépendantiste, a décliné l’invitation.
Les trois chambres consulaires seront représentées par David Guyenne pour la Chambre de commerce et d’industrie, Elisabeth Rivière pour la Chambre de métiers et de l’artisanat, Gérard Pasco pour la Chambre d'agriculture et de la pêche. Richard Kaloï y sera pour le Comité économique social et environnemental.
Roch Wamytan, le président du Congrès, n’ira pas à Paris mais l’institution y sera représentée. Le Sénat coutumier n’enverra aucun représentant à Matignon.