Qui va se mettre à «l'heure de la Terre»?

Au parc Brunelet, à l'heure de l'extinction des feux de l'édition 2018.
Rappeler l’impact des dépenses énergétiques sur le climat et le rôle de la nature, c’est le sens de l’opération planétaire Earth hour. Les Calédoniens aussi sont appelés à éteindre la lumière et les appareils ce samedi soir, de 20h30 à 21h30. 
Quelques petits gestes à la maison, qui trouveront leur écho à travers toute la planète. En appuyant sur les interrupteurs et les boutons off des appareils électriques, les Calédoniens qui relaieront ce soir l’Earth hour s’inscriront dans un mouvement mondial, porté par des millions de personnes.
  

Au fil des fuseaux

L’«heure pour la planète» est marquée le samedi 30 mars entre 20h30 et 21h30. Au fil des fuseaux horaires! Elle aura donc lieu en Calédonie avant l’extinction de la tour Eiffel à Paris, de la place Rouge à Moscou, de l’Acropole à Athènes ou de la Shangai Tower en Chine.
 

Retour vers la nature

L’événement initié à Sydney en 2007 et porté par le World wildlife fund a pour mot d’ordre, cette année et jusqu’en 2020, de se reconnecter à la nature. Selon le dernier rapport «Planète vivante», publié en 2018, les populations de vertébrés - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont chuté de 60% entre 1970 et 2014. Un déclin de 89% dans les tropiques, en Amérique du Sud et centrale.
 

Accord mondial sur la biodiversité

«Au plus haut niveau mondial, l’ONU a une convention qui a choisi de faire d’Earth hour l’événement mondial de référence autour de la nature et ce jusqu’à l’année prochaine, qui est une année charnière sur le sujet», pose Hubert Géraux pour l’antenne calédonienne du WWF. «Nous attendons un accord mondial, non plus sur le climat mais sur la biodiversité.»
Ecoutez Hubert Géraux interrogé par Martine Nollet. 

Empreinte carbone à limiter

Cette année, à Nouméa, pas d'événement à l'heure dite comme les années précédentes. Mais apprendre à limiter son empreinte carbone s’inscrit dans cette démarche. C’est ce qu’ont fait ce matin les participants aux ateliers proposés par la mairie. Comme le rendez-vous compostage organisé un samedi par mois à la pépinière municipale du 7e Km, et placé cette fois sous le signe d’Earth hour. Au même endroit, une vingtaine de personnes ont participé à l’atelier «bébé au naturel» qui a par exemple évoqué les couches lavables.
Des parents et futurs parents interrogés par Jeannette Peteisi. 
 

Dumbéa marque le coup 

Autre initiative environnementale, une balade proposée ce matin dans la forêt littorale de Tina. L’événement Earth hour est particulièrement marqué dans la deuxième commune du pays, qui éteindra symbolique des bâtiments municipaux. Ce matin, l'association Dumbéa rivière vivante s'en est allée entretenir les plantations du parc provincial de la Haute-Dumbéa. 

Première course des lumières

Ce soir, direction l'hôtel de ville, à Koutio. Le parvis accueillera des animations autour de l’énergie et la mobilité à partir de 17h30. Et à 19 heures la première «course des lumières» y prendra son départ. Une course d’orientation nocturne à travers le quartier, en partenariat avec l’association Atlas et le réseau de transport Tanéo-Néobus. 
 

Appel des bougies à Koné

A Koné, une plongée dans la forêt humide était proposée ce matin sur le sentier du pont Tamanou. La municipalité invite les habitants à venir équipés de bougies pour 20 heures, dans les jardins de la mairie. Koumac entend également marquer le coup, en éteignant ses bâtiments communaux. 

Près de 7000 villes l'an dernier

Le Mont-Dore coupera également la lumière de son centre culturel, du stade Boewa et de la place des Accords. Et Païta éteindra les façades de l'Arène du Sud. L’an dernier, rapporte l’AFP en citant le WWF, près de sept mille villes de 187 pays ont éteint des édifices emblématiques.
 

Restauration du Ouen Toro

Et pour ceux qui voudront prolonger le mouvement, l'antenne WWF appelle à venir ce dimanche au chevet de la forêt sèche du Ouen Toro.