La reconnaissance géologique des massifs calédoniens à l'aide d'un hélicoptère

Le programme va avoir lieu sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Le dispositif permettra l'inventaire de plusieurs ressources naturelles. Il se fera par hélicoptère grâce à un sondeur fixé sous l'appareil. Une méthode préconisée par la DIMENC, et financée par l'ensemble des opérateurs miniers. 
Ce dispositif de reconnaissance géologique est à la pointe de l’innovation. Fréquemment utilisée à travers le monde, cette méthode est rapide et sans impact environnemental. 
Pendant six mois, l’équipement survolera vingt-trois communes à basse altitude, de Yaté jusqu’à Belep. 
 

Un champ magnétique pour déterminer l’organisation des sols

« Pendant ce vol, la grande boucle va envoyer un signal vers le sous-sol. En fait un courant passe dans cette grande boucle, et ce courant génère un champ magnétique qui se propage vers le sous-sol et l’interroge » explique Vincent Mardhel, le directeur du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). « L’enchaînement et le séquençage permettent d’avoir une connaissance, jusqu’à peu près 250 ou 300 mètres, de la composition et de l’organisation des sols. »


Détecter les ressources en minerais et en eau

L’un des objectifs du projet est de réaliser un inventaire des réservoirs pouvant potentiellement renfermer des ressources en nickel. Un moyen pratique pour les opérateurs miniers afin d’établir des stratégies d’avenir.
Sur les six zones qui seront survolées, le sondage des sols permettra l’identification d’autres ressources naturelles.
« Ce qui est important, c’est l’information que l’on va retirer également sur la ressource en eau potentielle au pied des massifs » confirme Jean-Sébastien Baille, le directeur adjoint de la DIMENC (direction de l’Industrie, des Mines et de l’Energie). 
 

Evaluer les risques de glissements de terrain

L’outil est également important pour évaluer les risques de glissements de terrain en observant l’épaisseur des roches altérées que l’on peut trouver sur des pentes très fortes : « Çà aidera à aller un peu plus vite sur l’inventaire que l’on réalise actuellement sur un certain nombre de communes, l’inventaire « aléas mouvements de terrain » pour détecter les endroits où on pourrait avoir en cas de fortes pluies des événements du type de ce qui s’est passé à Houaïlou en novembre 2016 » poursuit Jean-Sébastien Baille. 
Toutes les données récoltées seront analysées pendant deux ans. Elles permettront de réactualiser l’inventaire des ressources globales de la Nouvelle-Calédonie. Une base précieuse pour des futurs projets d’aménagement du territoire.

Le reportage de Lizzie Carboni et Laura Schintu :
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