Référendum 2021 : la date décidée pour la troisième consultation ne convient pas à l’UNI

Victor Tutugoro et Louis Mapou, à Nouméa, le vendredi 4 juin 2021.

Première prise de parole par l’Union nationale pour l'indépendance, après l’annonce officielle que le dernier référendum aura lieu le 12 décembre 2021. L'UNI déplore la date, regrette la méthode pour la choisir et s'interroge sur les garanties du cadre posé à Paris.

Presque deux jours après, l’UNI a réagi officiellement à la date annoncée pour l’ultime consultation référendaire prévue par l’Accord de Nouméa. C'était devant les médias, ce vendredi 4 juin, à Nouméa. Et sans surprise, le choix du 12 décembre 2021 ne convient pas à l’Union nationale pour l’indépendance - absente, rappelons-le, des récentes discussions menées dans l'Hexagone.

Pour l’UNI, le package "date en 2021 et fin des discussions en 2023 pour le nouveau statut" constitue une feuille de route d’ores et déjà "plombée". La mouvance pointe la méthode qui a été employée, et une absence de garanties pour l'après-référendum. 
Ecoutez Louis Mapou au micro de Stéphanie Chenais :

Date du référendum, réaction de l'UNI

 

Le ministre décide de proclamer, à travers la décision du conseil des ministres, que la date, c’est celle-là. Mais ce n’est pas cela que nous avons fait ensemble jusque-là. Le Comité des signataires, il va le réunir pour enregistrer la date ? Sur la forme, ce n’est pas terrible.

Louis Mapou, chef de groupe Uni au Congrès

 

"Inquiets pour la sortie de l'Accord"

Pour l'UNI, le timing "imposé" par l'Etat n'est pas bon. "A cause de la date, nous sommes inquiets pour la sortie de l'Accord de Nouméa", a déclaré Louis Mapou. "Qui est capable de garantir une période de transition sereine, dans le cas du Oui, alors que les élections présidentielles s’annoncent tout de suite après ? Et même dans le cas du Non?" 

Craintes liées à la présidentielle

Pas d'appel au boycott, lors de cette conférence de presse. Mais la mouvance dit s'inquiéter de la réaction de ses militants. Elle met en garde contre les effets de la décision prise par l'Etat en laissant entendre que ce "timing" pourrait avoir des conséquences sur le taux de participation au référendum, et plus largement, sur le climat général en Calédonie.

Voyez le compte-rendu de Nadine Goapana et David Sigal :