Réunis samedi 26 juin à Bondé (Ouégoa) en assemblée générale, les militants du Palika ont "pris acte de la date du référendum" et sont "en marche pour battre campagne", a indiqué ce jeudi Jean-Pierre Djaiwé, porte-parole du mouvement indépendantiste.
Le parti, qui n’a pas fait le déplacement à Paris, ne participera pas non plus au Comité des signataires que le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé vouloir organiser.
"Auparavant la méthode de travail était différente. L’Etat a voulu mettre en place le groupe Leprédour, il y a eu cette réunion – précipitée selon nous – à Paris. On a l’impression que le Comité des signataires est mis à l’écart. De plus, la date du scrutin a été décidée, on ne participera pas à un comité des Signataires vidé de sa substance et qui ne serait plus qu’une chambre d’enregistrement."
Expliquer l’indépendance avec partenariat
Le Palika souhaite en revanche discuter "en bilatérale avec l’Etat. Il a évolué sur la question des relations avec le futur Etat indépendant. Mais il y a encore des choses qui doivent être éclaircies". La campagne devrait commencer en septembre mais le Palika en a déjà défini les grandes lignes.
"On veut expliquer l’indépendance avec partenariat pour que les électeurs fassent leur choix en connaissance de cause."
Le Palika pense-t-il pouvoir l’emporter le 12 décembre ? Le réservoir de voix est là, il faut aller les chercher, estime pour sa part Wassissi Konyi. "Le 4 octobre dernier, il nous a manqué 4 986 voix pour passer la barre des 50%. Or, on n'a pas atteint l’objectif de 90% de participation." C’est donc ces abstentionnistes que le Palika entend aller chercher. Ils représentent, selon le parti, un réservoir de 20 000 voix.
Reportage de Charlotte Mannevy :