L'AEC satisfait
Au Congrès, l’Avenir en confiance s’avère le seul groupe politique satisfait de la décision découlant du dernier conseil des ministres. A savoir organiser la prochaine consultation sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie le dimanche 4 octobre, date qui ne faisait pas consensus localement.Virginie Ruffenach sur la date du référendum
Pour nous, l’objectif était que cette date soit la plus proche possible, afin que nous puissions aller au-delà de ces consultations et donner d’autres perspectives ensuite, aux Calédoniens. Alors bien sûr, nous sommes satisfaits de cette décision.
- Virginie Ruffenach, cheffe de groupe Avenir en confiance au Congrès
Les élus CE «partiellement insatisfaits»
Calédonie ensemble, de son côté aurait souhaité que le conseil des ministres opte pour la date du 25 octobre. Le parti craint une moins grande mobilisation des électeurs.Philippe Dunoyer sur la date du référendum
Nous nous sommes toujours positionnés en disant que plus la date était lointaine, plus on avait [de chances] de mobiliser les Calédoniens sur ce rendez-vous exceptionnel de leur histoire. Le gouvernement a fait le choix de maintenir le 4 [octobre]. Nous étions satisfaits d’avoir été partiellement entendus pour le 4. Je dirais que nous sommes partiellement insatisfaits de ne pas avoir été entendus pour le 25.
- Philippe Dunoyer, député, Calédonie ensemble
Déception des indépendantistes, en désaccord sur l'utilisation des couleurs tricolores
Les indépendantistes sont déçus. Ils penchaient davantage pour le report au 25 octobre.
Jacques Lalié sur la date du référendum
On se rend compte que l’Etat ne nous écoute pas. Nous sommes les principaux concernés par rapport à ce processus de décolonisation parce que le FLNKS, c’est 90 % du peuple colonisé.
- Jacques Lalié, groupe UC-FLNKS et Nationalistes
Même désappointement au sein du groupe Uni, qui acte toutefois ce choix du conseil des ministres. En revanche, il conteste sa décision d’autoriser l’utilisation du drapeau tricolore lors de la campagne référendaire.
Victor Tutugoro sur la date du référendum
Le Premier ministre, c’est lui qui fixe les conditions. On le fera, on ira voter le 4 octobre. Par contre, on aurait souhaité que, pour le drapeau, les choses soient comme pour le premier référendum. Là aussi, le Premier ministre a pris sa décision. Nous avions laissé entendre que nous allons faire un recours au Conseil d’Etat.
- Victor Tutugoro, groupe Uni
Le regret de l'EO
Quant aux élus de l’Eveil océanien, ils déplorent également que le choix n'ait pas été à une autre date.Milakulo Tukumuli sur la date du référendum
J’aurais préféré que la demande indépendantiste de décaler au 25 octobre soit maintenue. Une certaine forme d’équilibre, et de consensus politique hors comité des signataires.
- Milakulo Tukumuli, Eveil océanien
Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel :