Réforme des retraites : l’âge de départ fixé à 62 ans ?

Locaux de la Cafat, la caisse de compensation des prestations familiales, des accidents du travail et de la prévoyance des travailleurs en Nouvelle-Calédonie.
Ce mercredi 22 décembre 2021, le gouvernement a dévoilé ses décisions et notamment son projet de délibération concernant la retraite. Explications.

Vous pourriez travailler deux ans de plus avant de profiter de votre retraite. Le gouvernement propose de porter à 62 ans l’âge de départ. Une délibération qui a été adoptée hier en collégialité. Elle «fait suite aux propositions retenues par les partenaires sociaux pour assurer la pérennité du régime de retraite des travailleurs salariés.» Un texte qui doit encore passer devant le congrès. S’il est adopté, le départ à la retraite à taux plein se fera dès le 1er janvier 2026.

Comment ça marche ?

Les partenaires sociaux proposent de fixer, “à partir du 1er janvier 2023 et par paliers annuels de six mois, un décalage progressif de l’âge de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans”, comme l’indique le communiqué dévoilé par le gouvernement. L'âge de liquidation des droits sera échelonné : 

  • à 60 ans jusqu’au 31 décembre 2022
  • à 60 ans et six mois à compter du 1er janvier 2023
  • à 61 ans à compter du 1er janvier 2024
  • à 61 ans et six mois à compter du 1er janvier 2025
  • à 62 ans à compter du 1er janvier 2026

Par ailleurs, la durée minimale d’assurance resterait fixée à 5 ans. À noter qu’aujourd’hui, l’âge de départ en retraite peut se faire à 57 ans et 6 mois pour 35 années de cotisations. 

En avril 2021, le décalage progressif de l’âge de départ en retraite avait déjà été évoqué. «On peut imaginer un report de l’âge légal qui est progressif et qui se fait à partir de 2023 et six mois de plus chaque année… pour arriver à 62 ans, en 2026. L’idée c’est de faire l’effort nécessaire mais de le faire progressivement en considération des situations individuelles et professionnelles de chacun» avait expliqué Baptiste Faure, secrétaire général de la CPME. À suivre...