La réforme de la fonction publique repoussée après les provinciales

Politique de la chaise vide hier pour les indépendantistes au moment de l’examen de la réforme de la fonction publique.
Le projet de réforme de la fonction publique a été voté ce mercredi mais sans les indépendantistes qui comptent demander une seconde lecture du texte. De quoi repousser l’examen du texte, après les élections provinciales et la nouvelle mandature du Congrès.
 
En préparation depuis quatre ans, ce projet de loi prévoit une réforme de fond du secteur public. Avec, tout d’abord, la fusion des fonctions publiques territoriales et communales. Ce texte garantit aussi aux agents non titulaires plus d’égalité avec leurs collègues fonctionnaires, que ce soit en termes de salaire, de longue maladie ou d’évolution de carrière. Une mesure importante puisque elle concerne 10 000 agents, mais pénalisante pour les budgets des petites communes, selon Ithupane Tiéoué, du groupe UNI.
 

Les communes aujourd’hui ne bénéficient que du FIP (Fonds intercommunal de péréquation) comme recette principale, c'est presque 80% dans les petites communes de recettes. Donc comment voulez-vous qu’on fasse ? 

- Ithupane Tiéoué, UNI

 

Le report du texte, un soulagement pour l'intersyndicale


Adopté hier en toute fin de journée, le texte devrait repasser en seconde lecture, à la demande des indépendantistes, volontairement absents au moment du vote. De quoi repousser la réforme de quelques mois, élections provinciales obligent. Une bonne nouvelle selon l’intersyndicale USOENC-FO-COGETRA et USTKE, pour qui ce projet de loi menace clairement de faire disparaître les syndicats minoritaires du secteur public.
 

Notre mobilisation d’aujourd’hui visait à retirer le texte à l’ordre du jour. Maintenant, pour cette seconde lecture, on aimerait être concertés parce qu’on estime qu’on a pas du tout été associés à ce projet de réforme. 

- André Elia, secrétaire général de la fédération USTKE fonction publique


L'adoption de la réforme, bien que reportée, une "victoire" pour la Fédé  


Du côté de la Fédération des fonctionnaires, on salue l’adoption du texte, mais on ne comprend pas la position des indépendantistes.    
 

On ne s’attendait pas à un revirement si important des indépendantistes. On avait pourtant eu une réunion ce lundi avec l’ensemble des groupes politiques et devant quinze personnes de notre organisation, ils s’étaient formellement engagés à porter notre réforme. Ceci dit, il y a peu de changement en général entre une première et une deuxième lecture sauf bouleversement extraordinaire à l’issue des provinciales qui déséquilibrerait les différents partis, donc pour nous c’est tout de même une victoire. 

- David Meyer, le secrétaire général de « la Fédé »


L'examen de la réforme, bien qu'adoptée en première lecture, est donc reporté à une date inconnue.