Une quinzaine d'élus ont embarqué samedi pour Paris. Ils y rejoindront les parlementaires députés et sénateurs ainsi que le président du gouvernement déjà sur place. Au programme : des réunions avec l'Etat autour de la date de la troisième consultation et les implications du oui et du non.
Ils sont partis samedi soir pour Paris. Une quinzaine de personnes, une délégation des loyalistes mais aussi de l’UC. Depuis toujours, l’air parisien a su redonner du liant aux relations entre élus. Au moment de la sortie de l’accord de Nouméa, l’instant est crucial. Les dossiers sont d’importance. A commencer par la date de la troisième consultation et les implications du "Oui" ou du "Non" à ce référendum.
Les Loyalistes s’y rendent avec beaucoup de détermination, assure Virginie Ruffenach, cheffe de groupe Avenir en Confiance au Congrès. "Nous partons particulièrement déterminés notamment pour cette date du référendum et pour sortir de l'accord de Nouméa, le plus vite possible. Que cette consultation, si elle doit être organisée, le soit le plus rapidement possible. Nous avons travaillé sur les conséquences du 'Oui' et du 'Non' et nous assumerons nos responsabilités lors de ce rendez-vous parisien."
Virginie Ruffenach, Avenir en confiance
Début des discussions mercredi
Côté indépendantistes, en l’absence des membres de l’UNI, les élus du groupe UC-FLNKS partent conscients de l’enjeu. Pour Daniel Goa, président de l’Union calédonienne, il s’agira d’évoquer tous les dossiers. Ceux liés notamment à la pleine souveraineté, dans un souci de concertation et non plus d’opposition. "On attendait le document depuis quelques années déjà, donc il y a à échanger autour de cela. Mais nous avons envoyé un message à l'Etat pour lui dire qu'on n'est pas dans un choix pour ou contre la France.C'est pour amener les gens à construire ensemble notre pays. On n'est pas une dualité, il faut que tout le monde se mette à avancer ensemble."
Daniel Goa, Union Calédonienne
Les discussions débuteront mercredi à Matignon avec le Premier ministre. Mais le programme inclut également le ministère des Outre-mer, celui des Affaires étrangères, le Sénat, l’Assemblée nationale et peut-être même l’Élysée.
Le reportage complet de Bernard Lassauce et Louis Perin :