Gaël Yanno préside le Congrès pour la seconde fois

Gaël Yanno a prononcé un rapide discours après son élection.
Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a dédié lundi une séance solennelle au renouvellement de ses instances, à commencer par l'élection du président. C'est Gaël Yanno qui a été choisi, au troisième tour de scrutin, après le retrait du sortant Thierry Santa et face à Roch Wamytan.
[MISE A JOUR DE LUNDI SOIR]

Au troisième tour de scrutin, les élus ont choisi Gaël Yanno, 57 ans. Il devient le président du Congrès en cette dernière année de mandature de l'Accord de Nouméa. Un «perchoir» qu’il a déjà occupé à une reprise, de mai 2014 à juillet 2015. Gaël Yanno a profité de l’ensemble des 29 voix non indépendantistes, y compris celles des Républicains calédoniens qui avaient choisi le bulletin blanc aux deux premiers tours. A l'orée de ce troisième tour, Thierry Santa avait eu le temps de se retirer au profit de Gaël Yanno. «Fidèle à mes convictions, je refuse de participer à l’élection d’un président du Congrès qui milite pour une Nouvelle-Calédonie indépendante», a-t-il à peu près eu le temps d'expliquer… avant que son micro ne soit coupé, sa déclaration étant jugée non réglementaire par la présidente de séance.
 

Résultat des deux premiers tours

Le deuxième tour avait donné exactement la même configuration que le premier. Roch Wamytan de l'UC-FLNKS et Nationalistes a obtenu 23 bulletins sur sa candidature au «perchoir» du Congrès, ce qui égale logiquement la représentation indépendantiste. Gaël Yanno, ex-dirigeant du MPC mais déclaré en son nom propre, a eu seize voix, la sienne et celle des élus Calédonie Ensemble. Thierry Santa, président sortant, a reçu six voix, ce qui correspond aux élus Rassemblement-LR et MPC. A noter sept bulletins blancs, comme autant de votants du groupe Républicains calédoniens. 
 
Le Congrès a ouvert sa séance solennelle avec 44 élus présents et huit représentés.
 

Absence des élus Parti travailliste

Santa, Yanno et Wamytan étaient donc les trois candidats à cette présidence du Congrès réuni en séance solennelle. Une session présidée par Nicole Robineau en tant que doyenne de l’assemblée, tandis que les benjamines, Nina Julié et Siutita Sio-Lagadec, ont décompté les bulletins. L’appel a révélé quelques absences. Paul Néaoutyine ou Harold Martin n'étaient pas dans l’hémicycle, mais avaient donné procuration (respectivement à Charles Washetine et à Isabelle Lafleur). Pas de procuration laissée, par contre, au nom de Louis Kotra Uregei ni de Marie-Pierre Goyetche: les deux élus du Parti travailliste n'ont tout simplement pas participé à ce renouvellement. En tout, cette séance a réuni 44 présents et huit absents représentés via une procuration, soit 52 votants au lieu de 54.