La DDEC, la direction diocésaine de l’enseignement catholique de Nouvelle-Calédonie, est toujours dans une situation financière difficile. Le dernier rapport de la Chambre territoriale des comptes met en lumière de nombreux dysfonctionnements.
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En dépit des 6 milliards de subventions publiques perçues entre 2013 et 2017, le conseil d'administration de l'enseignement catholique est dans une situation financière «sous tension».
Le rapport complet de la Chambre territoriale des comptes à lire ici.
Ecoutez la réaction de Karen Cazeau, la directrice de l'enseignement catholique en Nouvelle-Calédonie qui était notre invité radio.
Karen Cazeau reconnait néanmoins qu'il a pu y avoir des irrégularités, notamment dû au logiciel ancien «qui n’a peut-être pas évolué dans le temps, il faut qu’on le modernise » et qu'il faudra sans doute des années pour remettre le dispositif à niveau, avec le soutien espéré des pouvoirs publics.
La semaine dernière, le CAEC a validé les comptes 2019 et « ils ont encore été rendus lisibles et sincères » conclut-elle.
De nombreux dysfonctionnements
Dans ses observations, la Chambre territoriale des comptes de Nouvelle-Calédonie tire un bilan sans appel qui met en cause des dysfonctionnements dans la gestion de la trésorerie du Conseil, dans un contexte de baisse de subventions. À cela s'ajoute, toujours selon la Chambre:- une comptabilité approximative ou émaillée d'erreurs
- un mauvais suivi des fonds publics reçus
- un logiciel comptable dépassé
Le rapport complet de la Chambre territoriale des comptes à lire ici.
Un manque de visibilité
Karen Cazeau, directrice de la DDEC, insiste aussi sur le manque de visibilité que l’enseignement catholique a pour accomplir sa mission d’éducation. « Le CAEC, la DDEC, a toujours interpellé les pouvoirs publics en leur disant attention il y a une baisse de subventions qui est de plus en plus forte et il faut nous aider. Aujourd’hui, c’est lettre morte malgré nos demandes, malgré notre déclaration solennelle en fin d'année dernière » explique la directrice.Une histoire de noms
Une confusion existe : celle sur le nom officiel de la structure; le CAEC, le conseil d'administration de la mission religieuse de l'enseignement catholique, et son nom d'usage la DDEC, la direction diocésaine de l'enseignement catholique, qui n'est pas une entité juridique. Une nuance qui peut générer des erreurs dans la comptabilité. Dans son rapport, la Chambre territoriale des comptes préconise donc de mettre en conformité ce nom officiel avec le nom d'usage, de recenser précisément le patrimoine de la DDEC et enfin, de moderniser son logiciel de comptabilité afin de pouvoir présenter des comptes sincères et lisibles.Ecoutez la réaction de Karen Cazeau, la directrice de l'enseignement catholique en Nouvelle-Calédonie qui était notre invité radio.
Quelles solutions ?
Karen Cazeau reconnait néanmoins qu'il a pu y avoir des irrégularités, notamment dû au logiciel ancien «qui n’a peut-être pas évolué dans le temps, il faut qu’on le modernise » et qu'il faudra sans doute des années pour remettre le dispositif à niveau, avec le soutien espéré des pouvoirs publics. On va partir sur des mesures économiques en tant que responsable pour essayer de faire en sorte qu’on puisse préserver l’enseignement catholique en Nouvelle-Calédonie; ces mesures risquent peut-être aussi d’être difficiles et douloureuses, ça a été le cas avec la fermeture des trois internats, du primaire au Nord - indique la directrice.
La semaine dernière, le CAEC a validé les comptes 2019 et « ils ont encore été rendus lisibles et sincères » conclut-elle.