Le Soenc nickel à l'heure de la quarantième «agé»

Le Soenc nickel tenait vendredi, à Nouméa, sa quarantième assemblée générale. L’occasion d’un retour sur la création de l’Usoenc, l’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie. Le premier syndicat du pays, dont la section nickel compte 978 adhérents.
Que de combats menés, depuis les élections professionnelles à la SLN, en mars 1965. Grâce à une stratégie qui vise à reprendre le relais du Syndicat autonome, le Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie voit le jour. Pour défendre l’emploi, les salaires, les conditions et l’organisation du travail, les couvertures sociales… Pour être force de proposition, aussi.
 

On a été initiateur d’énormément de choses. En cours aujourd’hui, puisque c’est le débat. Regardez la redevance nickel. Nous l’avons portée depuis le début ! 
- Didier Guénant-Jeanson, ancien secrétaire général de l’Usoenc

 

L'affirmation de valeurs

Les anciens sont toujours invités lors des échéances importantes, et ils conservent la fougue des premiers jours. Aujourd’hui encore, l’affirmation des valeurs demeure une préoccupation majeure.
 

L’état d’esprit du Soenc, c’est-à-dire conciliateur, trouvant des compromis, discutant, je crois qu’il est resté intact. Peut-être qu’aujourd’hui, il y a un besoin de révision, de prendre d’autres positions au vu de la situation économique de la Calédonie, des pressions menées sur l’économie.
- Jean-Pierre Taïeb Aïfa, membre fondateur du Soenc

 
 

Contexte

Le contexte actuel a naturellement animé les débats vendredi, avec un secteur nickel en mauvaise santé. 
 

C’est la sauvegarde de nos emplois. Le cours du LME n’est pas au rendez-vous. On a une situation économique catastrophique. Nos trois métallurgistes perdent de l’argent, ne font pas de cash. En tant qu’organisation syndicale, on souhaite maintenir nos emplois et continuer à motiver nos salariés pour que demain, le secteur du nickel ne disparaisse pas. 
- Pierre Tuiteala, secrétaire général du Soenc nickel


Un reportage d’Erik Dufour et Nicolas Fasquel : 
©nouvellecaledonie