Sera-t-il extradé dans son pays d’origine? Le croisiériste chinois devrait bientôt être fixé sur la question. Mercredi les expertises médicales et psychiatriques ont été présentées devant la chambre de l'instruction.
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Il avait été cueilli à sa descente d’un paquebot en baie de Kuto le 15 avril dernier. Shu Shuan Ning avait ensuite été remis en liberté en juillet, dans l’attente des expertises médicales, présentées ce jour devant la Cour. Le sexagénaire chinois devrait être informé sur sa possible extradition le mercredi 16 octobre prochain. Date à laquelle la Chambre de l’instruction rendra sa décision sur la demande d’extradition formulée par la Chine.
Selon les premières conclusions médicales et psychiatriques, son état de santé est incompatible avec une détention prolongée. Les docteurs Paul et Lehericy l’affirment, ce ressortissant Chinois souffrirait bien de troubles mentaux très graves, à la suite d’un important traumatisme crânien, survenu il y a vingt-cinq ans.
Pour les spécialistes, un suivi médical en prison est impératif. Une demande à laquelle ne peuvent répondrent Nouméa et à priori la Chine, relève son avocat Me Bonomo. « Monsieur Ning en 1994 a été victime d’un grave accident de vélo. C’est un polytraumatisé crânien à des degrés très hauts. Les rapports disent que l’on pourrait avoir un risque de suicide puisque c’est quelqu’un qui vit dans son monde, de manière isolée et qui a besoin de traitements quasi quotidiens. Seul un établissement carcéral médicalisé pourrait le recevoir ».
Arrêté lors d’une croisière à l’Ile des Pins, Shu Shuan Ning, la soixantaine, était recherché par Interpol pour avoir participé dans son pays, à un vaste système de placement pyramidal, à la Madoff. Compte tenu de ses troubles cognitifs, difficile d’imaginer qu’il en était le cerveau, assure son avocat en citant l’un des deux experts.
Malgré les vifs échanges durant l’audience, entre la défense et le Ministère public, Christian Pasta, l’avocat général, reconnaît lui-même que « les pronostics sont très pessimistes » sur les conséquences d’une incarcération longue. Un signal positif pour Me Bonomo qui compte bien faire rejeter la demande d’extradition. « Je crois que le Ministère public est également assez étonné de la teneur des rapports d’expertise, expliquant que Mr Ning a été victime de traumatisme crânien très grave et donc il y a unanimité sur le fait que son état ne permet pas d’être extradé en Chine et de subir une incarcération sur place. C’est tout simplement notre demande devant la Cour aujourd’hui ».
À la barre, Shu Shuan Ning dit de son côté faire « confiance » à la chambre quant à la décision qu’elle rendra. Avant de conclure, « je suis une poussière par rapport à l’Etat Chinois ». Un jugement suivi de près à Paris car le refus d’extradition de la France pourrait entacher les relations diplomatiques avec Pékin. Sachant qu’un traité d’extradition existe entre les deux pays.
Selon les premières conclusions médicales et psychiatriques, son état de santé est incompatible avec une détention prolongée. Les docteurs Paul et Lehericy l’affirment, ce ressortissant Chinois souffrirait bien de troubles mentaux très graves, à la suite d’un important traumatisme crânien, survenu il y a vingt-cinq ans.
Pour les spécialistes, un suivi médical en prison est impératif. Une demande à laquelle ne peuvent répondrent Nouméa et à priori la Chine, relève son avocat Me Bonomo. « Monsieur Ning en 1994 a été victime d’un grave accident de vélo. C’est un polytraumatisé crânien à des degrés très hauts. Les rapports disent que l’on pourrait avoir un risque de suicide puisque c’est quelqu’un qui vit dans son monde, de manière isolée et qui a besoin de traitements quasi quotidiens. Seul un établissement carcéral médicalisé pourrait le recevoir ».
Troubles cognitifs
Arrêté lors d’une croisière à l’Ile des Pins, Shu Shuan Ning, la soixantaine, était recherché par Interpol pour avoir participé dans son pays, à un vaste système de placement pyramidal, à la Madoff. Compte tenu de ses troubles cognitifs, difficile d’imaginer qu’il en était le cerveau, assure son avocat en citant l’un des deux experts.
Malgré les vifs échanges durant l’audience, entre la défense et le Ministère public, Christian Pasta, l’avocat général, reconnaît lui-même que « les pronostics sont très pessimistes » sur les conséquences d’une incarcération longue. Un signal positif pour Me Bonomo qui compte bien faire rejeter la demande d’extradition. « Je crois que le Ministère public est également assez étonné de la teneur des rapports d’expertise, expliquant que Mr Ning a été victime de traumatisme crânien très grave et donc il y a unanimité sur le fait que son état ne permet pas d’être extradé en Chine et de subir une incarcération sur place. C’est tout simplement notre demande devant la Cour aujourd’hui ».
À la barre, Shu Shuan Ning dit de son côté faire « confiance » à la chambre quant à la décision qu’elle rendra. Avant de conclure, « je suis une poussière par rapport à l’Etat Chinois ». Un jugement suivi de près à Paris car le refus d’extradition de la France pourrait entacher les relations diplomatiques avec Pékin. Sachant qu’un traité d’extradition existe entre les deux pays.