"Avec ce tas de bois de chauffage, on peut encore tenir deux mois", plaisante un des chauffeurs Karuïa installés depuis un mois sur le campement qui fait office de piquet de grève au rond-point Forest de Ducos. Les grévistes se relaient jour et nuit pour défendre notamment plus de justice sociale."Ils font ce qu'ils veulent les patrons, ils ont un minimum à respecter mais la personne qui est à 161 000 francs de base, le plus bas depuis 8 ans, et moi je suis aux alentours des 190 000 francs de base et je n'ai même pas deux ans d'ancienneté" nous explique Arnaud, membre du collectif des chauffeurs.
Des promesses toujours en attente
Parmi les autres revendications, la fin du système de pénalités imposé par Karuïa aux près de 70 petits entrepreneurs du GIE, la prise en charge du ménage des véhicules aujourd’hui assuré par les chauffeurs et surtout le 13ème mois, promis en février dernier lorsque cette fois, ce sont les petits patrons qui étaient en grève, rappelle Arnaud. "On a le 13ème mois sans conditions qui nous a été promis par monsieur Saliga, pendant la grève des patrons et qui n'a pas été respectée. Ça nous aussi poussé à aller dehors."
Mercredi 8 juin, l’USTKE a rejoint l’Usoenc qui soutient les grévistes depuis le début du conflit. Mais pour l’instant, les négociations n’ont pas commencé, le GIE ayant d’abord estimé que c’est avec leurs employeurs que les salariés devaient discuter. Le trafic n’est lui que peu perturbé, les patrons ayant pour certains pris eux-même le volant.