La cohue, ce mardi, devant la billetterie minute d’Aircal à Magenta. Les voyageurs qui ont appris l’annulation des vols prévus le 10 août viennent chercher une place dans un avion. Pas facile, quand les vacances scolaires ont commencé. Beaucoup relativisent. Mais certains s’avouent excédés par la situation. "C’est vrai qu’il n’y a pas de place, constate un client. Maintenant, on fait le nécessaire pour arriver à Lifou, pour les travaux coutumiers, et surtout les mariages." "On est pris en otage par la compagnie Air Calédonie", râle un autre.
Une grève qui pèse sur l'exploitation
Jeudi 4 août, l'USTKE a entamé une grève pour protester contre la fin de contrat d'une salariée. Pour Aircal, ce mouvement pèse sur l’exploitation. La compagnie aérienne se dit contrainte de recourir à un arrêt d’une journée, étant arrivée à la limite des engagements auprès du personnel. Mais aussi du respect du code du travail et de la réglementation des activités aériennes en termes de quotas horaires.
Le conflit a fait qu’on a dû mettre en place une organisation qui nous a amené à pousser les engagements de nos ressources en personnel. On arrive au bout de l’exercice, ce qui nous a obligé à annuler les vols de mercredi. Ce qui nous permet de remettre les compteurs à zéro.
Samuel Hnepeune, PDG d’Air Calédonie
Pertes
Vingt vols étaient prévus ce mercredi au planning d’Aircal. 1 400 passagers que la compagnie devra recaser ou rembourser à moins de trouver une autre solution. Elle a déjà enregistré 200 millions CFP de pertes pour les deux premiers mois de l’année, avec 20 000 passagers de perdus. Tout en se voulant optimiste dans ses objectifs d’expansion.
Perturbations sur Aircal, Samuel Hnepeune répond à Cédrick Wakahugnème