Un unique week-end de chasse aux notous et aux roussettes

Retour de chasse aux Grandes fougères, ce samedi 25 avril.
Un effet parmi d'autres du confinement strict en Nouvelle-Calédonie : les chasseurs de roussettes et de notous ont dû se contenter d'un week-end autorisé, au lieu de quatre habituellement. Les passionnés ont tout de même profité de ces deux journées. 
 
Après des heures de marche dans la Chaîne, Fabrice Nugues dévoile sa précieuse récolte forestière. Le résultat d'une journée de chasse inédite, dans une saison du notou et de la roussette amputée de trois week-ends sur quatre
 

«Il y en a un peu mais ils sont bien cachés»

En début d'après-midi, une partie des quinze chasseurs de Farino rentrent à leur repère. L'heure est au compte-rendu. «Il y en a un peu mais ils sont bien cachés», «sauvages à bloc»... Ici, ce n'est pas le tableau qu'on recherche, mais plutôt les émotions. D'autant qu'ils n'avaient que ce week-end pour traquer leurs gibiers préférés. Dans la limite d'un quota de cinq notous et cinq roussettes.
 

Dans les zones domaniales

Ces passionnés qui participent aussi à la régulation des cerfs et des cochons dans le parc des Grandes fougères ont eu l'autorisation de chasser dans les immenses zones domaniales. Une chasse traditionnelle, un héritage, qu'ils veulent transmettre. 
 

La chasse au notou, c'est une tradition. Ça fait partie de la culture et de la coutume des gens, ici en Nouvelle-Calédonie. On a connu ça de nos vieux et on veut transmettre ça à la petite génération qui vient derrière. 
- Sylvio Théveniot, président de l'association de chasse de Farino

 

«Un mal pour un bien»

Un seul week-end au lieu de quatre. Comme ils le disent, «c'est un mal pour un bien». En espérant que l'an prochain, les vastes forêts de la Chaîne seront encore plus giboyeuses. 

Un reportage d'Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel : 
©nouvellecaledonie