Mouvement de grève à l'usine du Sud

Le complexe usine du Sud en juin 2021
Prony Resources, l'usine hydro-métallurgique située dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie, a été affectée ce lundi par un mouvement social. Le Soenc Nickel entendait dénoncer de mauvaises conditions de travail et un non-respect de la loi sur l'emploi local. Un accord doit être signé ce mardi.

MISE A JOUR DU SOIR

"Ras-le-bol". Pierre Tuiteala, le délégué du Soenc Nickel à l'usine Prony Resources semblait excédé, ce lundi matin. Le syndicat majoritaire à l'usine du Sud, qui compte 300 adhérents, a retardé le départ du bateau emmenant les employés sur le site. Il dénonçait "les conditions de travail, de vie, des salariés au sein de l'entreprise, mais aussi l'emploi local." En avril dernier, la direction a confirmé la venue de 300 travailleurs étrangers pour le projet Lucy. En novembre 2021, il était question de la signature de 200 CDI locaux.

"On a les compétences en interne"

Une réunion a eu lieu avec la direction. "Il y en a assez : ces revendications traînent déjà depuis un bon moment", estime Pierre Tuiteala. "Aujourd'hui, on a un vivier en interne et en Nouvelle-Calédonie, pourquoi aller chercher ailleurs alors qu'on a les compétences ? On a appris que des coachs allaient venir de l'extérieur pour venir manager nos opérateurs à la mine. S'il n'y a pas d'avancée, on fera descendre les pompiers et le site devra être évacué", lançait-il en cours de journée.

Plus tard, un accord a été trouvé avec la direction de Prony Resources. Un protocole doit être signé ce mardi 26 juillet. Avec promesse, selon le syndicat, de respecter les engagements sur l’emploi local. Contactée, l'entreprise précise que l'activité industrielle a pu malgré tout être maintenue.