Une semaine politique et institutionnelle chargée pour le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

Le président du gouvernement Louis Mapou, au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
Lors de la séance du Congrès de ce mercredi, si une majorité des élus ne donne pas son aval au président du gouvernement Louis Mapou, il ne signera pas le pacte nickel. Les conséquences seront alors importantes, pour une filière déjà mal en point. La semaine qui s’ouvre s’annonce donc à haut risque.

Les conséquences en cascade d’un défaut d’habilitation de signature du pacte nickel ont été données dimanche soir, dans le journal télévisé de Nouvelle-Calédonie la 1ere par l’élu du Congrès Milakulo Tukumuli, membre de la majorité indépendantiste et prédisent de l’Éveil Océanien.

Le risque, c’est d’abord que le pacte nickel ne soit pas signé. Le risque c'est aussi que l’Etat ne mette pas d’argent pour le chèque énergie. Et que les industriels se disent “on va partir”. Et puis ce sont des milliers d’emplois en jeu. Le risque politique, c’est le président Louis Mapou lui même qui l’a dit : en cas de non habilitation par le Congrès pour le président du gouvernement de le signer, alors il démissionnerait de son poste”, explique le président de l’Eveil Océanien.

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Accord rapide attendu

L’hypothèse d’une démission du président du gouvernement, accentuerait une séquence politique déjà compliquée. Et confirmerait de fait, l’absence de consensus même au sein de la majorité en place.

Ce pacte pourrait-il être signé sans le président de l’exécutif Calédonien, compétent en matière d’autorisation d’exportation du minerai de nickel? C’est la question.

Quoi qu’il en soit, Paris s’impatiente et le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire souhaite un accord rapide sur ce pacte, qu’il estime être la seule voie pour redresser la filière calédonienne. Si cet aspect est parfaitement clair, le président du gouvernement ne cachait pas ces dernières semaines, la nécessité de trouver le temps pour un accord.

"Les opérateurs ne sont pas au rendez-vous"

D’autant que la Nouvelle-Calédonie va être mise à contribution et que l’urgence du sauvetage de la filière coïncide avec la séquence de discussions institutionnelles explosives, concernant le dégel du corps électoral.

Le pacte nickel était censé fixer un cadre, sur les quatre prochaines années. Mais ce cadre, il va falloir qu’on en rediscute, puisque les opérateurs ne sont pas au rendez-vous que l’on souhaitait. Que ce soit Prony Resources Nouvelle-Calédonie, la SLN et surtout Koniambo nickel. Nous attendons aujourd’hui des potentiels repreneurs, pour savoir avec qui les engagements seront pris pour l’avenir. Il faut attendre que les choses se décantent un peu”, déclarait le président de l'exécutif, le 18 février dernier. 

Envisagée fin janvier, puis reportée à fin février puis fin mars, la signature du document est donc pour l’instant en attente. Elle est suspendue à la séance du Congrès prévue mercredi, qui devra donner ou non, le feu vert au président du gouvernement pour signer le pacte nickel.

Les explications de Thérèse Waïa :

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