Usine du Nord : les gendarmes sont intervenus pour lever le blocage à Vavouto

Les gendarmes en place à l'accès à Vavouto, jeudi 22 juillet.
Les forces de l'ordre ont été mobilisées, jeudi matin, pour libérer la seule et unique voie d’accès au site industriel de Vavouto.

Vers une reprise de l'activité à l'usine du Nord. La gendarmerie est intervenue, jeudi 22 juillet à 3 h 30 matin, pour lever le mouvement du collectif de coutumiers du massif de Koniambo. Les coutumiers ont levé leur campement dans le calme. Les gendarmes filtrent désormais les accès au site. 

"Le travail des personnes essentielles à un redémarrage des opérations en sécurité a repris et le site industriel de Koniambo Nickel a engagé la sortie du mode veille", indique Koniambo Nickel dans un communiqué diffusé ce matin. "Cette intervention vient en application d’une décision du tribunal de première instance de Koné qui a condamné les actions de blocage."

L'usine en veille depuis le 14 juillet

Un litige oppose KNS aux coutumiers du massif de Koniambo devant l'accès à l'usine depuis le 4 juillet, se traduisant par un barrage filtrant. Les manifestants rejettent le résultat d’un appel d’offres pour le forage et le dynamitage sur mine. A leurs yeux, KNS revient sur une parole donnée. Le 14 juillet au soir, Koniambo Nickel avait annoncé la mise en veille du site. Contactés ce jeudi matin, les coutumiers ont refusé de s’exprimer sur la situation. 

Les gendarmes sont intervenus, jeudi 22 juillet 2021, sur le site industriel de Vavouto pour lever le blocage de l'usine du Nord.

D'autres manifestations

Des pneus ont été disposés vers 10 h sur la route entre Koné et Oundjo et le feu y a été mis par des individus cagoulés. Un dispositif similaire est en place à la sortie Nord de Voh selon des témoignages. Des actions qui seraient organisées en réaction à l’intervention des forces de l’ordre tôt ce matin sur les blocages de Vavouto. Les manifestants n’ont pour l’heure pas souhaité confirmer le lien. Les gendarmes ont du se rendre sur place et instaurer une circulation alternée. 

Le reportage de David Sigal et Nathan Poaouteta