La semaine dernière, explique KNS, elle a envoyé à une trentaine de sociétés sous-traitantes un courrier annonçant le cas de force majeure. Impossible, assure Koniambo Nickel SAS, de tenir actuellement les contrats qu’elle a signés, en particulier avec ses sous-traitants sur mine.
"Force majeure"
D’autres, qui interviennent au niveau de l’usine, sont impactés par une force majeure "partielle", précise Armand Fouin, directeur de la chaîne d’approvisionnement au sein de l'entreprise qui est, rappelons-le, détenue par la SMSP, à 51 %, et le groupe Glencore, à 49%.
Les activités maintenues au niveau de Vavouto concernent surtout la sécurité du personnel et des installations. Et l'industriel compte ses pertes au jour le jour. "Aujourd’hui, je crois que l’affaire coûte 200 millions [CFP] par jour, donc deux millions de dollars par jour", pose Alcide Ponga, conseiller du président.
"La position officielle de KNS à ce jour, c’est de dire qu’on ne peut pas attribuer des contrats dans n’importe quelle conditions. Ce n’est peut-être pas forcément compris de la part des manifestants."
Pour les coutumiers, une question de "parole donnée"
Un litige avec les coutumiers du massif de Koniambo a pris place devant l'accès à l'usine depuis le 4 juillet, se traduisant par un barrage filtrant. Les manifestants rejettent le résultat d’un appel d’offres pour le forage et le dynamitage sur mine. A leurs yeuxs, KNS revient sur une parole donnée.
Le 14 juillet au soir, Koniambo Nickel a annoncé la mise en veille du site et si une reprise a été envisagée, c'est le statu-quo qui prédomine depuis. L’industriel a eu autorisation de faire appel aux forces de l’ordre. Mais pour l’instant, la direction assure vouloir privilégier les discussions.
"Dans les perspectives, on essaie de discuter un peu en parallèle à côté, parce que les deux réunions de discussion qui ont eu lieu la semaine dernière n'ont pas abouti", a posé Alcide Ponga ce mercredi, à Nouméa. "Donc on essaie de trouver des moyens, de part et d'autre, pour que Koniambo Nickel se retrouve mais aussi les coutumier se retrouvent."
Le reportage de Brigitte Whaap et Claude Lindor :