L’USTKE en grève au Centre culturel Tjibaou

Mouvement d’humeur et piquet de grève de l’USTKE ce vendredi devant le CCT. La mobilisation oppose le syndicat majoritaire, qui dénonce un manque de dialogue et de transparence dans la gestion du centre, à la direction qui prend acte d’un mouvement dont elle déplore les méthodes.
Ils étaient une vingtaine sur les 52 employés ce matin devant le CCT. Après le débrayage du 25 juin dernier, l’USTKE, syndicat majoritaire, a cette fois ci dressé un piquet de grève. 
 

Des revendications non satisfaites

Départ de la secrétaire générale adjointe, transparence dans la gestion du centre : autant de points qui réclament plus de discussions.
« Le dialogue n’a jamais cessé, par contre, par rapport à nos revendications, on n’a jamais eu de réponses claires de la part de la direction, ce qui explique le fait qu’on est en grève aujourd’hui parce que quelque part on attend des réponses » explique Alain Trupit, délégué syndical STKE. « L’un des premiers points, c’est la question de la GRH (gestion des ressources humaines, ndlr) ici, en fait, la secrétaire générale adjointe en charge des ressources humaines, qui nous pose problème du fait que quelque part dans sa gestion, elle participe à la déstabilisation sociale en interne. Et que nous on remet en cause par ses fonctions, par son incompétence ».
 

Pas de discussions sous la contrainte

Du dialogue, oui, mais pas sous la contrainte selon la direction qui se pose la question de la méthode de l’USTKE.
« La base de la discussion, c’est avoir des éléments sur lesquels le débat peut se construire. Mais si c’est revendiquer pour revendiquer, et appeler d’autres fédérations, d’autres structures pour faire monter la pression ici au centre culturel, moi, j’ai pas l’habitude de fonctionner de cette manière » explique Emmanuel Tjibaou, le directeur du CCT. « Je fais confiance aux instances et aux représentants syndicaux ici, d'avoir la lucidité et la bienveillance de venir discuter avec nous ».  
Malgré la mobilisation, le Centre culturel Tjibaou est resté ouvert au public qui reste clairsemé. Ce mouvement syndical fait aussi écho à un secteur culturel fortement impacté par la COVID 19. 
Le reportage de Nathan Poaouteta et Christian Favennec 
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