Vaccination contre le Covid-19 : ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du gouvernement

Christopher Gygès, le porte-parole de gouvernement, était accompagné mardi du docteur Thierry de Greslan, médecin président de la commission médicale d'établissement du CHT. L’occasion de faire le point sur la vaccination en Nouvelle-Calédonie. 

Les signaux sont au vert. Sur les 85 tests de dépistage du Covid-19 réalisés depuis samedi, tous se sont révélés négatifs, a annoncé Christopher Gygès, le porte-parole de gouvernement, mardi 6 avril. Des nouvelles encourageantes, après un mois de confinement, a-t-il expliqué au cours de cette conférence de presse. Il en a profité pour faire un point sur la stratégie vaccinale en Nouvelle-Calédonie, en compagnie du docteur Thierry de Greslan, médecin président de la commission médicale d'établissement du CHT. Voici ce qu'il faut en retenir.

  • Plus de 35 000 doses administrées depuis le début de la campagne

Alors que 9 360 doses sont attendues cette semaine en provenance de la Métropole, le docteur Thierry de Greslan a rappelé que 35 217 doses (rassemblant les premières et secondes injections) ont été administrées depuis le début de la campagne de vaccination en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, le flux tourne autour de 1 800 à 2 000 vaccinations par jour. 

On est un des rares pays à avoir commencé la vaccination avant l'introduction du virus. Avec un recul d'un an, ce vaccin est fiable. C'est une chance pour nous d'avoir pu se vacciner très tôt.

Le docteur Thierry de Greslan


"C'est une chance pour les soignants, pour nos malades, notamment les plus fragiles, qui ont un risque de décès non-négligeables", a-t-il poursuivi. Le médecin président de la commission médicale d'établissement du CHT a assuré qu'il s'agit d’une période historique pour la Nouvelle-Calédonie. Il a notamment fait le parallèle avec les territoires voisins du Pacifique, en indiquant que "les Tahitiens auraient été contents de l'avoir [le vaccin] avant juillet 2020". La Polynésie a en effet connu une introduction rapide du virus l’an dernier sur son territoire, avec de nombreux cas autochtones détectés. 

A Wallis et Futuna, quelques semaines seulement après le début de l’épidémie et de la campagne de vaccination, près de 50% de la population est déjà vaccinée. "On assiste à une diminution du nombre de nouveau cas", a-t-il précisé. Une donnée qui lui permet d’affirmer, que la vaccination fonctionne et qu’elle est importante. 

  • Une baisse des prises de rendez-vous

"Cette vaccination fonctionne", a insisté le docteur Thierry de Greslan. En Nouvelle-Calédonie, il a notamment fait remarquer que l’on assiste à une diminution du nombre d'appels sur les plateformes pour les prises de rendez-vous. Plusieurs raisons à cela selon lui : la population se sent plus rassurée, mais il le rappelle, "il faut continuer ces efforts".

Le médecin en a profité pour revenir sur les grandes lignes de la vaccination sur le Caillou. Le premier centre de vaccination à ouvrir a été celui du Médipôle, à Koutio. L’objectif était de vacciner rapidement. "Nous avons formé plus de 150 personnes à la vaccination. C'est un très gros travail", a-t-il fait remarquer. Puis rapidement, 17 autres centres ont ouvert dans le Nord, sur la côte Est et aussi sur Nouméa. A savoir qu’une équipe itinérante existe au sein du Médipôle : cette dernière vaccine les patients hospitalisés sur place.

A noter que sur la période du 7 avril au 7 mai, 20 285 rendez-vous pour la vaccination sont déjà fixés : 6557 pour une première injection et 13 728 pour une deuxième. 

  • Très peu d'effets secondaires recensés 

"La vaccination est un sujet très polémique, mais la vaccination est notre arme", a assuré le docteur Thierry de Greslan, précisant qu'il ne voulait pas participer à cette polémique. Il a toutefois tenu à préciser qu'il ne faut pas opposer science et croyances et a tenu à rassurer face aux craintes qui existent concernant le vaccin.

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"Il y a bien évidemment une surveillance des effets secondaires. Il y en a eu très peu ici : trois œdèmes de Quincke, a-t-il détaillé. Ces réactions existent, un protocole de prise en charge de l'allergie a été mis en place. Il y a très peu de contre-indications globales."  Selon le docteur, le vaccin Pfizer, est un vaccin d’une très haute technicité.

Tout ce qui est nouveau fait peur. Mais on a un an de recul, les suivis sont très importants et ici aussi. On doit tous se faire vacciner pour protéger notre pays et nos vieux. En terme de prévention, il n’y a pas d’autres stratégies.

Le docteur Thierry de Greslan


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