Varroa en Nouvelle-Calédonie : les ruchers de Nouméa, du Mont-Dore et de Yaté mis sous surveillance

Un apiculteur et ses abeilles.
Les ruchers des communes de Nouméa, du Mont-Dore et de Yaté sont sous haute surveillance. “Dans le cadre de la possible présence du parasite varroa”, indique le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Nous vous l’annoncions le 9 janvier dernier, un essaim d’abeilles asiatiques a été intercepté par le service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire sur le paquebot de croisière Ovation of the sea, en provenance du Vanuatu. Il était porteur du varroa, acarien parasite considéré comme danger sanitaire de première catégorie pour les abeilles. Les apiculteurs, avaient d’ailleurs fait part de leur grande inquiétude quelques jours plus tard.

Absence de reines

Ce mercredi 24 janvier 2024, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie annonce qu’un arrêté de mise sous surveillance est en oeuvre pour les ruchers des communes de Nouméa, du Mont-Dore et de Yaté, “dans le cadre de la possible présence du parasite Varroa spp”.

Des analyses ont été effectuées jusqu’au 15 janvier dernier, par le laboratoire officiel de Nouvelle-Calédonie et le réseau d’épidémiosurveillance apicole. “Ils ont mis en évidence l’absence de reines dans les abeilles collectées. Le risque que quelques abeilles soient parties avant l’intervention de l’équipe sanitaire sur le bateau, ne peut être totalement écarté”, détaille l’exécutif.

Le reportage de Brigitte Whaap et Claude Lindor.

©nouvellecaledonie

Inspection et prélèvements

Plusieurs mesures sont donc adoptées par voie d’arrêté dans les trois communes, “identifiées par rapport au trajet du navire”. Tous les ruchers se trouvant sur les communes de Nouméa, du Mont-Dore (dont l’île Ouen) et de Yaté sont placés sous surveillance. Conséquence : 

  • La déclaration au réseau d’épidémiosurveillance apicole (RESA) est obligatoire pour l’ensemble des ruchers, professionnels ou amateurs dans les communes concernées.
  • Tout mouvement (déplacement, vente, cession) d’abeilles vivantes ou mortes sont interdits (ruches, essaims, reines, couvains, abeilles, faux bourdons).
  • Tout mouvement de matériel apicole pouvant contenir des abeilles sont également proscrits.
  • L’ensemble des ruchers seront soumis à l’inspection et à la réalisation de prélèvements, par des personnes missionnées par le service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire à la demande du SIVAP.
  • Dans les ruchers des communes concernées, la récolte de miel ou tout autre produit apicole est interdite. Sauf si l’extraction peut s’effectuer à moins de 100 mètres de la ruche.
  • Enfin les agents du SIVAP, du RESA ou toute autre personne habilitée par le SIVAP pourra poser des stations d’appatâge sur les sites identifiés comme propice.

Le gouvernement ajoute que selon les résultats des piégeages, la mise sous surveillance sera levée, ou les mesures prescrites seront adaptées. La déclaration des ruchers, dans les communes concernées doit être effectuée “au plus vite", auprès du RESA au 44.15.79 ou au 51.59.50. Ou par e-mail : resa@adecal.nc.