Le vent et le courant ont eu raison du défi à la godille

Il comptait «godiller» de Nouméa jusqu'à Koumac en trois jours, la mer en a décidé autrement. Jérôme Troyat a jeté l'éponge mardi matin, au deuxième jour d'un défi commencé la veille. «Je suis parti lundi à 6 heures et je suis sorti de la passe de Uitoé vingt nautiques après [37 kilomètres] avec une vitesse très intéressante puisque j'étais à 3,5 nœuds», raconte le sexagénaire. Soit un peu plus de six kilomètres / heure. 
 

Chassé en direction de l'Australie

«J'ai réussi à sortir des passes pour ensuite être en mer et longer la barrière de Corail. Et puis à 22h30, subitement, le vent s'est arrêté, une brise de terre s'est levée. Sauf qu'elle était un peu plus forte qu'habituellement. Ce petit vent qui s'est retourné contre moi, additionné à un courant assez fort, m'a chassé de mon axe de route.» Vers l'Australie ! 
 

Une nuit à résister

«J'ai résisté entre 22h30 et 6 heures du matin, j'ai godillé toute la nuit contre vent et courant, pour me rendre compte que je m'étais écarté de dix-sept à dix-huit kilomètres.» Avant la passe de Ouaraï, à hauteur de La Foa, Jérôme Troyat s'est résigné à se faire remorquer par le voilier qui l'accompagnait. Lui qui défend la godille comme garantie de sécurité n'allait pas prendre des risques insensés ! 
Son récit recueilli par Jeannette Peteisi :

Le godilleur a renoncé à sa traversée Nouméa-Koumac

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