Le constat se confirme : certains médicaments sont difficiles à trouver sur le territoire calédonien. À commencer par le vaccin contre la grippe, dont la nouvelle version n'est pas attendue avant avril ou mai.
Mais c'est aussi le cas pour d'autres molécules. "On subit un effet rebond par rapport à la Métropole. On a eu des tensions sur des molécules comme l'Amoxicilline ou le Trulicity pour les diabètes", explique Christophe Delest, président du syndicat des pharmaciens de Nouvelle-Calédonie.
45 jours de mer
Les officines du pays sont contrariées dans leur fonctionnement pour plusieurs raisons : la crise de l’an dernier, le positionnement et la stratégie de la France sur le marché mondial du médicament, et encore une fois l’éloignement. "L'approvisionnement prend beaucoup de temps en Nouvelle-Calédonie. On a environ 45 jours de mer, plus le dédouanement. Parfois même, les laboratoires en Métropole sont en rupture de médicaments, parce qu'on est le pays d'Europe qui achète les médicaments le moins cher possible, parce qu'on a une couverture sociale qui est la meilleure par rapport au reste du monde", détaille Dorothée Couillaud, pharmacienne. "Et un des grossistes a été incendié l'an dernier et il a dû redistribuer la logistique."
Des locaux plus petits depuis les émeutes
Les émeutes ont en effet mis à mal le GPNC, l’un des grossistes des officines calédoniennes. Celles-ci, désormais, se tournent vers Unipharma, avec forcément des conséquences sur les méthodes de travail. "Le GPNC se retrouve aujourd'hui dans des locaux plus petits que ceux qu'ils avaient au départ et les pharmaciens sont parfois obligés désormais de commander chez l'autre grossiste", poursuit Dorothée Couillaud.
Résurgence de la coqueluche en Nouvelle-Calédonie
S’adapter à cette réalité est un enjeu pour les 64 officines recensées en Nouvelle-Calédonie. D'autant plus qu'une épidémie de coqueluche sévit ces dernières semaines sur le territoire. Seize cas sont comptabilisés à ce jour pour janvier 2025.