VIDÉOS. Le 31 juillet 1953, "La Monique" disparaissait : le voyage de commémorations se poursuit

Cérémonies d'hommage aux disparus de La Monique.
Après Nouméa, le 22 juillet, des stèles ont été dévoilées à Ouvéa, ce vendredi, et à Lifou, ce dimanche. En hommage aux passagers de "La Monique", disparu en mer le 31 juillet 1953. Une cérémonie est prévue ce lundi à Nengone, là où le caboteur a été vu pour la dernière fois.

C’était le 31 juillet 1953. La Monique quittait Maré pour la Grande Terre. À son bord 108 passagers, 18 hommes d’équipage, et près de 246 tonnes de chargement. Le caboteur n’est jamais arrivé à Nouméa, d'où il était parti le 22 juillet pour assurer le transport entre la Grande Terre et les Loyauté.

Le drame a touché toutes les communautés du pays. Soixante-dix ans après, il est commémoré partout. À Nouméa y compris, où une stèle et une fresque ont notamment été dévoilées. Ce vendredi, une cérémonie avait lieu à Ouvéa. Au programme, une inauguration de monument aussi, et des animations culturelles, pour assurer la transmission de l'histoire aux plus jeunes, explique Ty Jomessy, président de l'association La Monique à Ouvéa.

Son interview par Sylvie Hmeun :

Interview Ty Jomessy, président association La Monique à Ouvéa ©NC La 1ère

Pareil ce dimanche, à Xepenehe, au nord de Lifou. Vingt-quatre passagers en venaient, sur les 59 originaires de Lifou. Les jeunes se sont montrés particulièrement intéressés. Curieux d'en savoir plus sur ce passé tragique vécu par leur famille.

Ils témoignent dans le reportage de Brice Bachon et Ismaël Waka-Ceou :

Commémoration des 70 ans de la disparition de La Monique à Xépénéhé ©Brice Bachon et Ismaël Waka-Ceou

La commémoration s'est terminée par des fleurs jetées à la mer, à l’endroit exact où La Monique vogue vers Maré. Maré, où un rendez-vous mémoriel est prévu ce lundi 31 juillet. 

Une commémoration comme celle-ci permet de panser les blessures.

Monique Wahmetu, habitante de Lifou

Dernier port à avoir accueilli La Monique. Soixante-dix ans après, rien ou presque n'a été retrouvé. La disparition du caboteur reste un mystère qui rend difficile le deuil des descendants. Mais les historiens continuent leurs recherches. À l’image d’Alain Le Breüs et de Louis-José Barbançon, dont travail d’enquête rend hommage aux victimes et lève des zones d’ombre.  

Le reportage d'Angela Palmieri et Nicolas Fasquel :

Disparition de La Monique : le travail des historiens ©Angela Palmieri et Nicolas Fasquel / NC 1ère

Les hommages et les rendez-vous culturels se poursuivront jusqu'à la fin de l'année